Toujours sans pilote ni écurie nationale, le Grand Prix de Belgique continue de miser sur l'attrait qu'il suscite dans son voisinage européen. Français en particulier.

Les organisateurs du Grand Prix de Belgique 2008, couru les 5, 6 et 7 septembre, ont présenté pour la première fois leur épreuve à la presse française, mardi à Paris. L'épreuve disputée à Spa-Francorchamps draine 80 pour cent d'étrangers de pays limitrophes et, un an après le retour de la réjouissante classique ardennaise dans le championnat du monde, les promoteurs ont entrepris d'asseoir le succès de leur meeting. Après Barcelone, ils étaient donc de passage dans la capitale française, avant de se rendre à Londres puis à Amsterdam.

Le public de l'Hexagone adore Spa-Francorchamps mais c'est avec un peu d'abus qu'ils ont assimilé leur course à "l'autre Grand Prix des Français". En effet, c'est faire peu de cas du Grand Prix de Monaco, donné sur un territoire placé sous protectorat français, et que la logique "ecclestonienne" considère comme un insupportable doublon de Magny-Cours.

Lors de cette conférence de presse, les organisateurs belges ont indiqué tabler sur une augmentation significative du nombre de spectateurs le jour de la course : 80.000 contre 70.000 en 2007. Avec un levier fort en guise d'encouragement à venir : un copier-coller de la grille des tarifs de 2007. Et des commodités appréciables aussi : la gratuité de la ligne ferroviaire menant à Verviers sur présentation d'un billet du gp, et celle des bus pour pousser jusqu'à l'entrée du légendaire circuit.

Les responsables du Grand Prix avaient offert un lifting de 25 millions d'euros à Spa-Francorchamps pour retrouver le label Mondial en 2007, c'est pourquoi ils n'ont pas annoncé de changement important au tracé qui abritera la 13e des 18 manches de 2008. Leurs efforts du moment portent sur le bail, qu'ils espèrent repousser de fin 2010 à fin 2012.