GéGémag.Formula Onel'Univers de la Formule1
Championnats : 1970
Jochen Rindt se tua à Monza alors qu'il menait le championnat pour Lotus, et cet Autrichien très populaire fut le premier champion à titre posthume. Bruce McLaren et Piers Courage se tuèrent également dans ce qui fut considéré comme étant une énième année noire.
Le grand événement de l'hiver fut l'arrivée de March Engineering. Cette société britannique qui semblait ne sortir de nulle part apparut à la première course avec le nombre impressionnant de cinq voitures à moteur Ford. March réussit son coup de maître en recevant l'approbation de Ken Tyrrell après le retour de Matra avec sa propre équipe et ses voitures propulsées par des V12. L'équipe de série de March avait d'excellent pilotes sous la forme d'Amon et Siffert. Ferrari semblait bien placé avec la nouvelle 312B, et Ickx revint pour la piloter. BRM reçut le soutien de Yardley et produisit la P153, voiture grandement améliorée.
Brabham n'avait pas gagné depuis le Grand Prix du Canada de 1967, mais il commença l'année par une excellente victoire en Afrique du Sud, avec sa nouvelle BT33. Stewart menait avant de tomber en troisième position derrière la McLaren de Hulme.
March réussit dès le début.
A Jarama, Stewart donna à March une victoire dans ce qui n'était que la deuxième course de cette marque. Il était talonné par un Brabham en pleine forme, et malheureusement son moteur se brisa. Brabham fit donc une apparition d'avant-scène à Monaco, en repoussant Rindt dans un combat acharné pour la victoire. Mais l'Australien perdit du terrain au dernier tournant, ce qui permit à Rindt de gagner. Une tragédie se produisit avant la course suivante de Belgique, Bruce McLaren se tuant en testant une voiture CanAm à Goodwood. Il avait été un pilier de la Formule 1 depuis 1959.
BRM n'avait pas gagné depuis Monaco en 1966, mais à Spa, Rodriguez donna à cette équipe une victoire sensationnelle après avoir maintenu à distance la March d'Amon. A Zandvoort ce fut l'apparition tardive de la nouvelle Lotus 72 de Chapman qui remporta une première victoire dans les mains de Rindt. Malheureusement Piers Courage se tua quand la voiture de Tomaso s'écrasa et prit feu. Une nouvelle tête fut le jeune Français François Cevert, qui rejoignit Tyrrell quand Servoz-Gavin se retira brusquement. Rindt et la 72 gagnèrent à Clermont-Ferrand puis de nouveau à Brands Hatch après que Brabham eut une panne de carburant et le jeune Brésilien Emerson Fittipaldi pilota une Lotus 49C de série pour arriver huitième.
Ickx avait eu une mauvaise saison avec quatre points seulement mais il réagit avec une seconde place dans le Grand Prix d'Allemagne, couru à Hockenheim, et Rindt gagna sa cinquième victoire. En Autriche, Ickx donna à Ferrari une victoire très attendue, en devançant son nouveau coéquipier Clay Regazzoni.
Mort à Monza
Nouvelle tragédie en exercice à Monza quand Rindt eu un accident mortel après une panne mécanique. Il n'avait que 28 ans. La course se poursuivit sans Lotus et Regazzoni remporta une excellente victoire pour ce qui n'était qu'un cinquième départ. Rindt avait mené la course pour le titre sans problème, et la seule personne qui pouvait l'usurper était Ickx. Il mena Regazzoni dans un doublé pour Ferrari au Canada et termina quatrième à Watkins Glen puis gagna à Mexico. Ce n'était pas assez mais même lui ne voulait pas gagner par défaut.
Au Canada, on assista à la première apparition d'une autre nouvelle marque. Ken Tyrrell avait construit sa propre voiture pour remplacer March. Elle fit un excellent début dans les mains de Stewart mais dut attendre 1971 pour remporter son premier succès.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
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1 |
Aut
Lotus-Ford
45
2
Bel
Ferrari
40
3
Sui
Ferrari
33
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NZ
McLaren-Ford
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5
Aus
Brabham-Ford
25
GB
March/Tyrrell-Ford
25
7
NZ
March-Ford
23
Mex
BRM
23
9
Fr
Matra
16
10
Bré
Lotus-Ford
12
Les six meilleurs scores des sept premières courses et
les cinq meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1971
Jackie Stewart remporta son second titre avec une performance dominante pour Tyrrell. Mais une fois de plus, l'année fut assombrie par la mort de deux des héros les plus rapides et les plus populaires sur les circuits.
Jack Brabham était absent car il s'était retiré à la fin de l'année précédente après 126 départs et 3 championnat. Il refit sa vie comme propriétaire d'équipe et Graham Hill s'enrôla chez lui pour piloter.
L'équipe March de série eut une très mauvaise saison et les principaux pilotes partirent. Siffert rejoignit son collègue des voitures de sport Porsche, Rodriguez chez BRM, tandis qu'Amon rejoignit l'équipe prometteuse Matra-Simca. Le troisième pilote STP March, Mario Andretti, rallia Ickx et Regazzoni pour devenir le troisième pilote de Ferrari. En début d'année, l'équipe italienne perdit Ignazio Giunti dans un terrible accident de voiture de sport en Argentine.
Pour renforcer son équipe, March engagea Ronnie Peterson qui avait fait un excellent travail dans une voiture privée l'année précédente. Le Suédois apparut rapidement comme adversaire de qualité, mais en fait il ne gagna jamais de course. En Afrique du Sud, Andretti sur sa Ferrari marque son premier triomphe bien que Hulme semblât devoir gagner pour McLaren. Stewart termina deuxième et suivit cette performance par des victoires à Barcelone et à Monaco. Peterson arriva bon deuxième dans cette dernière course.
Stewart eut des difficultés sur la piste mouillée de Zandvoort et termina malheureusement onzième tandis que Ickx gagna pour Ferrari. Le Grand Prix de France se déplaça dans les installations modernes de Paul Ricard, où Stewart et Cevert marquèrent un excellent doublé. Peu après, le héros de BRM, Rodriguez, qui avait terminé second en Hollande, se tua dans une course de voiture de sport peu importante au Norisring.
Stewart gagna de nouveau à Silverstone, suivi par Peterson puis au Nurburgring, lui-même et Cevert remportèrent à nouveau un doublé. BRM refit surface grâce à une victoire exceptionnelle de Siffert en Autriche et une autre, encore plus spectaculaire pour Peter Gethin à
Monza. En Autriche, peu de personnes remarquèrent le modeste début de Niki Lauda dans une March louée, tandis qu'à Monza, Amon semblait devoir marquer sa première victoire dans la Matra-Simca - jusqu'à ce qu'il arrachât accidentellement sa visière dans les derniers tours. Il termina sixième.
Une bonne année pour Jackie Stewart
Le moteur de Stewart s'était cassé en Italie, mais le pilote revint en pleine forme avec une victoire au Canada, Peterson finissant à la deuxième place. A Watkins Glen, ce fut au tour de François Cevert de marquer sa première victoire, après que Stewart fut redescendu en cinquième position à cause de problèmes de pneus. Mais le titre lui était déjà acquis depuis longtemps. Peterson fut la grande révélation de l'année en terminant second dans le championnat grâce à ses résultats réguliers. Cevert, autre jeune pilote brillant, prit la troisième position.
Lotus eut une année décevante, car cette marque ne put réussir à gagner une seule course durant la saison pour la première fois depuis 1960. Des effort considérables furent fournis en vain pour une voiture à turbine à gaz dérivée de la course d'Indy, et qui fut très décevante. Au mois d'octobre, autre tragédie, Siffert se tua quand sa BRM s'écrasa et prit feu dans une course hors championnat à Brands Hatch. Ce fut une triste fin pour la saison.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
Marque |
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1 |
GB
Tyrrell-Ford
62
2
Sué
March-Ford
33
3
Fr
Tyrrell-Ford
26
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Bel
Ferrari
19
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BRM
19
6
Bré
Lotus-Ford
16
7
Sui
Ferrari
13
8
It
Ferrari
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9
NZ
Matra-Simca
9
GB
BRM
9
NZ
BRM
9
Mex
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9
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Lotus-Ford
9
Les cinq meilleurs scores des six premières courses et
les quatre meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1972
Lotus revint de nouveau en haut du podium. Son héros en puissance, Emerson Fittipaldi, qui avait fait naître beaucoup d'espoirs l'année précédente, devint le plus jeune champion. Aucun autre ne put soutenir un tel challenge durant toute la saison.
Lotus arriva en 1972 équipé d'une version améliorée du châssis 72, avec une nouvelle gamme de coloris spectaculaire. Gold Leaf avait été remplacé par les couleurs noir et or de John Player Special. La marque de cigarettes devait s'identifier entièrement à la voiture qui fut rapidement connue sous le nom de JPS. D'autres sponsors avaient été également remarqués. Yardley quitta BRM pour rejoindre McLaren en pleine dynamique, chez qui Hulme avait pour partenaire Peter Revson revenant après un début difficile dans le milieu des années soixante. Cependant, Marlboro devient sponsor de BRM qui, dans ce qui s'avéra être un plan trop ambitieux, fit courir cinq voitures par courses. Il y eut quelques changements chez Brabham qui fut acheté par l'homme d'affaires Bernie Ecclestone. Hill fut rejoint par Carlos Reutemann d'Argentine, le premier talent à sortir de ce pays depuis les années 1950.
Le nouveau venu Reutemann étonna quand il prit la pôle position pour son premier Grand Prix à Buenos Aires, mais la situation revint à la normale sur le terrain quand il dut rentrer au stand pour changer les pneus, et Stewart gagna sur Hulme. Le Néo-Zélandais remonta de position en Afrique du Sud, donnant à McLaren sa première victoire depuis le Grand Prix du Mexique en 1969.
Fittipaldi offrit sa première victoire à JPS dans la manifestation hors championnat de Brands Hatch, puis il domina le Grand Prix espagnol. A
Fittipaldi gagna sur la nouvelle et quelque peu inintéressante piste de Nivelles en Belgique, et Stewart triompha à Clermont-Ferrand après qu'Amon perdit de nouveau une course dans les derniers tours, cette fois sur une crevaison. La Ferrari de Ickx mena le Grand Prix de Grande-Bretagne jusqu'à ce que le Belge subisse une fuite d'huile, ce qui permit à Fittipaldi de gagner. Ickx prit sa revanche par une victoire au Nurburgring, devant son coéquipier Regazzoni. Fittipaldi gagna la course suivante en Autriche puis triompha de nouveau à Monza pour obtenir le titre.
La chance mitigée de Stewart
Stewart n'avait pas eu beaucoup de chance mais une nouvelle voiture introduite en Autriche apporta une amélioration. Il termina la saison avec des victoires à Mosport et Watkins Glen en devançant Revson dans la première course et Cevert dans la seconde. C'était suffisant pour que Jackie réalise tardivement la seconde place au championnat devant Hulme. Peterson eut une mauvaise saison. La nouvelle voiture de March tomba en panne et un modèle légèrement plus performant fut construit à la hâte. Cependant Peterson avait impressionné les personnes bien placées : Pour 1973, il put piloter une Lotus à coté du champion Fittipaldi.
Mais il y eut aussi de mauvaises nouvelles pour le pays de Ronnie Peterson. En juin, le vétéran Jo Bonnier se tua quand sa Lola s'écrasa au Mans. Il avait couru de 1957 à 1971 mais jamais il n'avait récupéré la forme qui avait donné à BRM sa première victoire en 1959.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
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1 |
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Lotus-Ford
61
2
GB
Tyrrell-Ford
45
3
NZ
McLaren-Ford
39
4
Bel
Ferrari
27
5
EU
McLaren-Ford
23
6
Fr
Tyrrell-Ford
15
Sui
Ferrari
15
8
GB
Surtees-Ford
13
9
NZ
Matra
12
Sué
March-Ford
12
Les cinq meilleurs scores des six premières courses et
les cinq meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1973
Jackie Stewart acquit son troisième titre après une dure bataille avec Lotus et décida de partir alors qu'il était au sommet de sa gloire. Une fois de plus, la saison fut assombrie, cette fois-ci par les décès de François Cevert et du nouveau, Roger Williamson.
La chance sembla sourire à l'équipe de Colin Chapman cette saison. Fittipaldi et Peterson constituaient deux pilotes de haut niveau qui ne pouvaient qu'ajouter un plus à la réussite de l'équipe Lotus, mais certains se rappelaient la fois précédente où l'équipe avait réunit Rindt et Hill en 1969 et ce fut Stewart qui gagna le championnat.
Stewart et Cevert étaient devenus de bon associés comme Hulme et Revson chez McLaren. Chez Ferrari, Ickx fut rejoint par le petit Arturo Merzario qui avait gagné quelques courses en 1972 , Regazzoni rejoignit Marlboro BRM. Une nouvelle marque intriguait : la Shadow financée par les américains. Les sinistres voitures noires étaient pilotées par Jackie Olivier et Georges Follmer, un vétéran américain sans expérience de Formule 1. Graham Hill quitta Brabham pour créer sa propre équipe.
Fittipaldi commence bien.
Le début de Fittipaldi pour la défense de son titre se déroula comme dans un rêve, car il gagna aussi bien en Argentine que dans son pays natal, le Brésil. La première course n'était certainement pas facile, car Regazzoni et Cevert menaient avant de rencontrer des problèmes. En Afrique du Sud, McLaren introduisit la très moderne M23, qui devait avoir une longévité de 6 saisons. Hulme la mena à la pole position, mais retomba cinquième car Stewart marqua une excellente victoire après un mauvais accident aux essais. Hailwood devint le héros dans la course car il sauva Regazzoni de sa voiture en feu. Fittipaldi marqua une troisième victoire en Espagne, puis Stewart en ajouta une seconde en Belgique.
Jackie Stewart gagna de nouveau à Monaco ce qui fit trois victoires chacun pour les principaux concurrents. Cette course vit le début du Britannique James Hunt, dans une March appartenant à l'aristocrate Lord Hesketh.
Pour la première fois, la Suède accueillit une course sur le circuit d'Anderstorp et bien que le héros local Peterson y réussit une pôle position, Hulme donna à la M23 sa première victoire. Ronnie eut sa revanche en France, marquant finalement sa première victoire après beaucoup de malchance dans les premières courses. Cela ne changea pas beaucoup à
Silverstone car la course fut arrêtée après un carambolage déclenché par Jody Scheckter. Revson gagna la course reprise, après que Stewart eut dérapé.
Accident mortel à Zandvoort
Nouvelle tragédie à Zandvoort : Roger Williamson se tua dans un accident grave, alors que ce n'était que sa seconde course. Stewart et Cevert firent un doublé, chose qu'ils répétèrent en Allemagne. En Autriche, Peterson laissa passer Fittipaldi mais gagna malgré tout quand ce dernier abandonna. A Monza, Peterson et Fittipaldi finirent ensembles, mais le titre alla à Stewart. Après un arrêt au début, il fonça sur la piste pour obtenir une incroyable quatrième place. Revson gagna la course chaotique sur une piste mouillée au Canada, où l'on vit la première utilisation d'une pace-car en Formule 1.
Le show se transporta ensuite à Watkins Glen où Stewart avait l'intention de gagner son centième et dernier Grand Prix. Mais Cevert se tua aux essais et Tyrrell se retira. C'était une fin tragique pour une saison d'adieu fantastique pour JPS. Dans cette course, Peterson ramassa une quatrième victoire mais il était talonné par Hunt dont les performances s'amélioraient rapidement.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
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1 |
GB
Tyrrell-Ford
71
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Bré
Lotus-Ford
55
3
Sué
Lotus-Ford
52
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Fr
Tyrrell-Ford
47
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EU
McLaren-Ford
38
6
NZ
McLaren-Ford
26
7
Arg
Brabham-Ford
16
8
GB
March-Ford
14
9
Bel
Ferrari
12
10
Fr
BRM
9
Les sept meilleurs scores des huit premières courses et
les six meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1974
Ce fut l'un des championnats les plus serrés depuis des années, dans lequel Fittipaldi et Regazzoni s'affrontèrent pour la plus haute marche du podium. Dans une finale spectaculaire, Fittipaldi remporta son second titre une première pour la marque McLaren. Denny Hulme se retira à la fin de l'année.
L'hivers de 1973-74 fut l'un des plus actifs dont on se souvienne. Le grand événement fut que Fittipaldi quitta Lotus pour rejoindre McLaren accompagné d'un important soutien de Texaco et Marlboro. Hulme resta son coéquipier, tandis qu'une troisième voiture sous les couleurs de Yardley fut inscrite pour Hailwood.
Ickx quitta Ferrari pour rejoindre Peterson chez Lotus, tandis que Tyrrell se trouva en manque de deux nouveaux pilotes. Il engagea Scheckter de McLaren et le nouveau français Patrick Depailler. Revson quitta aussi McLaren pour rejoindre le jeune français Jean-Pierre Jarier chez Shadow. L'équipe de Hill passa du châssis Shadow au châssis Lola, tandis que Hesketh construisit sa propre voiture pour Hunt. BRM avait de nouveaux sponsors français et Beltoise mena un escadron de trois pilotes français (Henri Pescarolo et François Migault). La carrière d'Amon fit un plongeon quand il essaya de faire fonctionner sa propre équipe.
Remue-ménage chez Ferrari
Le personnel fut changé chez Ferrari et une voiture entièrement nouvelle fut produite. Regazzoni rejoignit cette marque après une année chez BRM et amena avec lui Lauda dont les performances avaient été prometteuses. Depuis le début, le dispositif Ferrari s'avéra compétitif. Hulme gagna la première course en Argentine mais Regazzoni se qualifia au premier rang et Lauda prit la seconde place dans la course.
Au Brésil, Peterson et Fittipaldi s'affrontèrent pour la première place mais le Suédois creva, ce qui laissa Emerson donner une victoire à McLaren. Reutemann avait aussi mené cette course à son début et eut finalement de bons résultats à Kyalami ce qui était le premier succès de Brabham depuis exactement quatre ans. Malheureusement Revson se tua au cours d'essais avant la course dans un accident avec la Shadow.
A Jarama, les atouts de Ferrari produisirent des résultats quand Lauda gagna. Fittipaldi marqua une seconde victoire à Nivelles puis Peterson triompha à Monaco. Deux semaines plus tard les nouveaux pilotes Scheckter et Depailler de Tyrrell marquèrent un brillant doublé en Suède.
Lauda et Regazzoni réalisèrent aussi un doublé pour Ferrari dans le Grand Prix de France, sur la nouvelle piste de Dijon, puis Scheckter prit la seconde place à Brands Hatch. Lauda mena la course jusqu'à ce qu'une crevaison vienne annihiler ses chances de victoire près de la fin, et sa sortie des stands fut malencontreusement bloquée par des observateurs et une voiture officielle. Il reçut finalement la cinquième place. Au Nurburgring, Lauda partit en trombe au premier tour, laissant Regazzoni sauver la face pour Ferrari. Reutemann gagna en Autriche puis Peterson fut premier à Monza quand les Ferrari rencontrèrent des difficultés.
Fittipaldi remporte la palme
Fittipaldi établit sa position dans l'avant-dernière course de Mosport en gagnant devant Regazzoni. Ce qui est incroyable, c'est qu'ils arrivèrent à la dernière course avec le même nombre de points. Une quatrième place était suffisante pour Emerson, ses rivaux n'établissant aucun score. McLaren vainquit ainsi Ferrari pour le titre constructeur. Mais la course fut assombrie par la mort du nouveau pilote autrichien Helmuth Koinigg. Les courses d'Amérique du Nord virent le début de deux marques intéressantes des États-Unis, qui avaient été très longtemps sans représentation dans la Formule 1. Penske et Parnelli projetaient de participer à la compétition en Europe.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
Marque |
Pts |
1 |
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McLaren-Ford
55
2
Sui
Ferrari
52
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RAS
Tyrrell-Ford
45
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Aut
Ferrari
38
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Lotus-Ford
35
6
Arg
Brabham-Ford
32
7
NZ
McLaren-Ford
20
8
GB
Hesketh-Ford
15
9
Fr
Tyrrell-Ford
14
10
GB
McLaren-Ford
12
Bel
Lotus-Ford
12
Les sept meilleurs scores des huit premières courses et
les six meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1975
Niki Lauda domina la saison avec brio. Incroyable mais vrai, c'était le premier championnat de Ferrari depuis que Surtees avait triomphé onze années auparavant. La mort de Graham Hill dans un accident d'avion termina l'année de façon tragique.
Il n'y eut pas beaucoup de changements parmi les principaux pilotes au cours de la saison d'hiver. Graham Hill projetait de passer de Lola à sa propre équipe Hill. Après les deux premières courses, il annonça qu'il se retirait après le nombre incroyable de 176 départs.
Jean-Pierre Jarier avait montré un certain flair à plusieurs occasions mais personne ne s'attendait à ce qu'il commence la nouvelle saison comme il le fit. Il donna à Shadow sa première pôle en Argentine mais ne put démarrer à cause d'une rupture de transmission pendant le tour d'échauffement. Fittipaldi gagna pour McLaren, devant la Hesketh de Hunt après que l'Anglais eut perdu la tête de la course à cause d'une erreur.
Au Brésil, Jarier arriva de nouveau en pôle position et mena pendant 28 tours avant d'abandonner. Pace marqua une première victoire populaire dans son pays natal, devant le héros local Fittipaldi. Pace et Reutemann furent tous les deux au premier rang en Afrique du Sud mais Scheckter marqua une victoire pour Tyrrell.
Désastre à Montjuich
En Espagne, ce furent les Ferrari qui fixèrent l'allure avec Lauda et Regazzoni en premier. Mais cette manifestation fut quelque peu gâchée par un différent sur les normes de sécurité à la piste de Montjuich Park. On réussit finalement à éviter le boycott mais la course fut chaotique. La moitié des voitures eurent des accidents, y compris les Ferrari. Rolf Stommelen mena dans la Hill mais eut un accident à cause de la rupture d'une aile arrière, ce qui tua plusieurs spectateurs. On arrêta bientôt la course alors que Mass était en tête.
Dans une course sur piste mouillée à Monaco, Lauda et la 312T arrivèrent premiers en gagnant sur Fittipaldi. Lauda suivit avec des victoires à Zolder et Anderstorp. A Zandvoort ce fut une première victoire populaire pour Hunt et l'équipe Hesketh. Ni les uns ni les autres n'avaient été pris au sérieux quand ils commencèrent deux années auparavant, mais James Hunt était devenu un pilote de premier rang et en Hollande il battit Lauda dans un combat spectaculaire sur piste mouillée et sèche. Le résultat fut inversé quand Lauda gagna dans les conditions ensoleillées de Paul Ricard.
Le Chaos de Silverstone
La pluie revint à Silverstone pour un autre week-end spectaculaire qui vit quinze voiture accidentées. Pryce étonna tout le monde et surtout lui-même en décrochant la pôle position, Pace, Regazzoni, Jarier et Hunt se relayèrent tous pour venir en tête. Quand les accidents amenèrent un drapeau rouge, Fittipaldi était déjà devant. Ce fut en fait sa dernière victoire de Formule 1.
En Allemagne, il ne resta plus que Reutemann car la plupart de ses concurrents eurent des crevaisons puis en Autriche la pluie et la confusion furent de nouveau un facteur important. Le populaire Brambilla était devant quand la course fut écourtée pour donner à l'équipe March sa première victoire depuis 1970. Il se produisit cependant un événement tragique quand le pilote américain Mark Donohue écrasa sa Penske inscrite par March en cours d'entraînement ; il mourut à la suite de lésions cérébrales.
Lauda avait tranquillement amassé des points et obtint son premier titre avec une troisième position à Monza, où son coéquipier Regazzoni gagna. Il ne restait que Watkins Glen et Lauda ajouta une autre victoire. Jusqu'à présent c'était la plus mauvaise saison pour Lotus, Peterson et Ickx perdant leur temps avec l'ancienne 72. Au mois de novembre, une tragédie choqua le monde de la course : à son retour d'une session d'essais à Paul Ricard, Hill eut un accident d'avion. Le double champion mondial et plusieurs personnes de son équipe furent tués.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
Marque |
Pts |
1 |
Aut
Ferrari
64,5
2
Bré
McLaren-Ford
45
3
Arg
Brabham-Ford
37
4
GB
Hesketh-Ford
33
5
Sui
Ferrari
25
6
Bré
Brabham-Ford
24
7
All
McLaren-Ford
20
RAS
Tyrrell-Ford
20
9
Fr
Tyrrell-Ford
12
10
GB
Shadow-Ford
8
Les sept meilleurs scores des huit premières courses et
les cinq meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1976
Cette saison fut la plus spectaculaire de l'histoire de la Formule 1. Niki Lauda survécut à un terrible accident en Allemagne et fut de nouveau en mesure de piloter, mais James Hunt le battit au titre dans la finale japonaise.
Comme en 1974, Emerson Fittipaldi fut au centre de l'actualité. Après deux années il décida de quitter McLaren et de rejoindre l'écurie de son frère, Copersucar. McLaren restait sans pilote numéro 1 mais cette coïncidence fut parfaite.
Lord Hesketh avait décidé de dissoudre son équipe très compétitive et Hunt se trouva sans emploi. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour trouver une place auprès de McLaren. Ferrari, Shadow, Brabham et Tyrrell continuèrent comme auparavant mais avec quelques nouveautés.
Brabham obtint les moteurs d'Alfa, mais Tyrrell étonna tout le monde en annonçant une voiture à six roues, la P34. Chez Lotus c'était la confusion. Chapman conçut une nouvelle voiture, la 77. Ickx partit pour rejoindre Wolf-Williams et Peterson fut rejoint en dernière course par Andretti, pilote qui avait exercé chez Lotus en 1968-69. Ni l'un ni l'autre n'étaient certains de rester et la situation s'aggrava quand ils furent victimes d'une collision dans la première course du championnat au Brésil.
Une fois de plus, Jarier brilla à Interlagos, tandis que Hunt gagna la confiance de McLaren avec sa pole position. Mais Lauda commença, tout comme il avait finit sa saison précédente, par une victoire. Hunt fut en pole position à Kyalami, mais Lauda gagna de nouveau. Peterson avait quitté Lotus pour rejoindre March. Il y eut une exaltante addition au calendrier : une course dans les rues de Long Beach en Californie, appelée US Grand Prix West. Regazzoni mena du début à la fin.
La Tyrrell à six roues
La saison européenne commença à Jarama. Toutes les voitures étaient différentes car les nouvelles règles interdisaient les boîtes à air relevées et la course vit le début des six roues des monoplaces de l'équipe Tyrrell. Hunt battit Lauda mais fut disqualifié quand on s'aperçut que sa voiture était un peu trop large. Lauda gagna en Belgique et à Monaco, et Hunt ne fit de score ni à l'une ni à l'autre. En Suède, ce fut un formidable doublé pour les six roues, Scheckter devançant Depailler.
La chance de Hunt tourna chez Paul Ricard car les Ferrari eurent des accidents et il gagna facilement. La même semaine, il était de nouveau gagnant en Espagne mais à Brands Hatch la chance ne lui sourit pas. Lauda et Regazzoni entrèrent en collision au premier virage, Hunt ne put passer et la course fut arrêtée. Il gagna le nouveau départ dans un style brillant mais il fut encore disqualifié. Cela donna à Lauda une autre victoire.
Un miracle au Nurburgring
En Allemagne, ce fut un désastre quand Lauda fut gravement brûlé dans un terrible accident et à deux doigts de mourir (il reçut l'extrême onction). Hunt gagna la course mais le monde attendait des nouvelles de Lauda. Celui-ci récupéra miraculeusement et entama une convalescence remarquable. Tout aussi incroyable que cela puisse paraître, Lauda était de retour à Monza où Peterson gagna pour March, et Niki termina quatrième. Hunt ne marqua pas de point mais il eut sa revanche avec des victoires à Mosport et Watkins Glen. Cela le rapprocha à trois point de Lauda et le grand cirque de la Formule 1 se transporta à
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
Marque |
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1 |
GB
McLaren-Ford
69
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Aut
Ferrari
68
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Tyrrell-Ford
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Tyrrell-Ford
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Sui
Ferrari
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Parnelli/Lotus-Ford
22
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Fr
Ligier-Matra
20
GB
Penske-Ford
20
9
All
McLaren-Ford
19
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Sué
Lotus-Ford
11
Les sept meilleurs scores des huit premières courses et
les sept meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1977
Niki Lauda n'était certainement pas le pilote le plus rapide, mais c'était un adversaire de taille et les Ferrari s'avérèrent extrêmement fiables. Il réussit à battre des candidat dangereux comme Andretti, Hunt et Scheckter pour décrocher son second titre.
Après trois saisons, Scheckter quitta Tyrrell pour rejoindre une nouvelle équipe intéressante, Walter Wolf Racing. Hunt et Mass restèrent chez McLaren pour piloter la nouvelle M26 qui remplaçait la vieille M23 et, avant même la fin de 1976, Reutemann quitta Brabham pour rejoindre Ferrari. Peterson remplaça Scheckter chez Tyrrell, et Watson quitta l'équipe Penske désormais défunte pour remplacer Reutemann chez Brabham.
Le début de la 78
Chapman avait présenté une nouvelle surprise en fournissant à Andretti et son nouveau coéquipier Gunnar Nilsson l'étonnante 78, la première voiture à effet de sol. Elle avait les courbes latérales proéminentes avec des jupes coulissantes qui exerçaient une force coulissante vers le bas. La toute dernière Brabham Alfa était rapide, Watson menant la course d'ouverture en Argentine jusqu'à ce qu'elle cède. Les coéquipiers Pace et Hunt menèrent également, mais la victoire revint à Scheckter et à la nouvelle Wolf.
Ferrari était également compétitif. Reutemann gagna au Brésil, puis, à Kyalami, Lauda marqua sa première réussite depuis son accident. La course fut gâchée par la mort de Tom Pryce, le Gallois, qui heurta un commissaire qui traversait la piste. De plus, avant que la course suivante ait lieu, Carlos Pace mourut dans un accident d'avion. Scheckter mena pendant la plus grande partie de la course à Long Beach mais, après sa crevaison, Andretti passa devant pour donner à la Lotus 78 sa première victoire. Il en ajouta rapidement une deuxième en Espagne.
Scheckter gagna sa seconde victoire de la saison à Monaco, qui fut aussi la centième victoire pour le Cosworth DFV. En Belgique, ce fut une course particulièrement humide où régna la confusion, et le gagnant qui en émergea fut Nilsson dans la seconde Lotus. Hunt n'avait pas eu de chance dans la défense de son titre, mais à Silverstone il battit Watson dans un duel splendide. Durant cette course, on assista au début de la Renault de Jean-Pierre Jabouille et de son moteur turbocompressé V6.
Succès pour Lauda
Lauda marqua la centième victoire de Goodyear à Hockenheim et, une fois de plus, l'Autriche produisit un résultat inhabituel, avec l'Autrichien Jones qui donna à la Shadow sa première victoire dans une autre course sur terrain mouillé.
Pendant l'été, ce fut toute une série de pannes de moteur Cosworth. Andretti eut quatre pannes de suite, et Hunt et Scheckter en souffrirent également. Cependant, Lauda ramassait tranquillement les points, et marqua une autre victoire en Hollande. La voiture de Mario résista suffisamment longtemps pour lui permettre de gagner à Monza. A Watkins Glen, dans des conditions atmosphériques humides, Hunt gagna après l'accident de Stuck, mais ce fut la quatrième place de Lauda qui décida du titre. Avec cela, il quitta Ferrari.
Il restait encore deux courses à courir. Scheckter gagna au Canada après que Mass ait poussé son coéquipier Hunt hors du circuit. James termina en beauté par une victoire au Japon où cette fois le soleil brillait. Mais cette course fut gâchée par la mort de deux spectateurs après que la voiture du jeune nouveau de Ferrari, Gilles Villeneuve, s'embrocha avec celle de Peterson et passa par dessus la barrière.
Fittipaldi eut une autre mauvaise saison avec sa propre voiture bien qu'il arrivât de temps en temps dans les six premiers, tandis que Peterson et Depailler se débattirent toute l'année avec la toute dernière voiture à six roues. A la fin de l'année, Tyrrell abandonna cette conception. Par contre le vétéran Regazzoni réalisa de grandes choses avec sa petite équipe Ensign, ramassant quelques points.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
Marque |
Pts |
1 |
Aut
Ferrari
72
2
RAS
Wolf-Ford
55
3
EU
Lotus-Ford
47
4
Arg
Ferrari
42
5
GB
McLaren-Ford
40
6
All
McLaren-Ford
25
7
Aus
Shadow-Ford
22
8
Fr
Tyrrell-Ford
20
Sué
Lotus-Ford
20
10
Fr
Ligier-Matra
18
Les huit meilleurs scores des neuf premières courses et
les sept meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1978
Mario Andretti décrocha le titre après une brillante démonstration au volant de la merveilleuse Lotus 79 de Colin Chapman. Mais Mario n'était pas dans le meilleur état d'esprit, car son coéquipier Ronnie Peterson succomba à ses blessures après un accident à Monza
Personne ne semblait trouver les secrets de la Lotus 78 et les équipes rivales eurent encore un choc quand Colin Chapman introduisit la belle 79. Il avait aussi un nouveau second pilote : Peterson était de retour chez Lotus et anxieux de rétablir sa réputation. Cependant, Nilsson partit pour rejoindre Arrows, équipe formée par un groupe qui s'était détaché de Shadow. Un autre ancien pilote de Shadow, Alan Jones, rejoignit ce qui constituait en fait une nouvelle équipe.
Le nouveau Didier Pironi se joignit à Depailler dans la Tyrrell 008 à quatre roues tandis que Patrick Tambay remplaça Mass chez McLaren. Villeneuve reçut une place à temps complet chez Ferrari au coté de Reutemann. La nouvelle 312T3 était une machine superbe et l'équipe italienne adopta Michelin qui avait été introduit par Renault à la Formule 1.
L'année Andretti
Commençant la saison avec la vieille 78, Andretti gagna en Argentine, avec Lauda en deuxième position. Au Brésil, Reutemann gagna pour Ferrari, et Fittipaldi réussit finalement à arriver en seconde position dans la " voiture familiale ". Kyalami était une course classique. Patrese mena dans la nouvelle Arrows et la course se termina par un fabuleux duel entre Peterson et Depailler, Ronnie gagnant de justesse.
Villeneuve se fit remarquer à Long Beach, prenant la tête jusqu'à ce qu'il heurte Regazzoni, ce qui permit à Reutemann de faire un score. C'est à Monaco que Depailler gagna finalement sa première victoire. En Belgique, Mario avait débuté avec la 79 et avait donné une idée de ses intentions en disparaissant dans le lointain, avec Peterson en seconde position dans la 78. Ils marquèrent un autre doublé à Jarama.
Mais maintenant les concurrents réagissaient. Scheckter avait une Wolf avec un bon effet de sol et Brabham dirigée par Bernie Ecclestone contre-attaqua avec une surprenante "fan-car ". Lauda domina dans sa seule course à Anderstorp avant que celle-ci soit brusquement interdite. Mario et Ronnie marquèrent un doublé en France. A Brands Hatch, ils abandonnèrent tous les deux et Reutemann dépassa Lauda pour saisir sa troisième victoire de l'année.
Tragédie à Monza
Sous une pluie battante en Autriche, Peterson pilota brillamment pour gagner la course au drapeau rouge. A Monza, seul Peterson pouvait maintenant battre Mario pour le titre, mais il ne refusa pas d'obéir aux ordres. Il devait commencer la course dans la vieille 78 et se prit dans un énorme carambolage. Après un long retard, la course fut rétablie. Mario gagna sur Villeneuve mais tous deux furent pénalisés pour des départs prématurés. Lauda reçut les honneurs. Peterson mourut le matin suivant et le monde de la course en fut abasourdi.
Jean-Pierre Jarier le remplaça et fut le héros des deux dernières courses, bien que lui et Mario se retirèrent pour les deux manifestations. Reutemann maintint la distance avec Jones qui s'améliorait à Watkins Glen, tandis que Villeneuve marqua une victoire populaire sur la nouvelle piste de Montréal.
La tristesse fut encore plus grande quand Nilsson succomba à un cancer 12 jours après la course canadienne. Il n'avait que 29 ans.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
Marque |
Pts |
1 |
EU
Lotus-Ford
64
2
Sué
Lotus-Ford
51
3
Arg
Ferrari
48
4
Aut
Brabham-Alfa
44
5
Fr
Tyrrell-Ford
34
6
GB
Brabham-Alfa
25
7
RAS
Wolf-Ford
24
8
Fr
Ligier-Matra
19
9
Bré
Copersucar-Ford
17
Can
Ferrari
17
Les sept meilleurs scores des huit premières courses et
les sept meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURSChampionnats : 1979
Les voitures à effet de sol dominèrent la scène de la Formule 1, mais certaines fonctionnaient mieux que d'autres. Au cours d'une saison très disputée, la fiabilité des Ferrari leur donna l'avantage et aida Jody Scheckter à décrocher le titre mondial.
Lotus semblait en bonne posture quand le champion Reutemann de Ferrari rejoignit Andretti, lorsque Martini remplaça JPS comme principal sponsor et que Chapman avait encore la maîtrise de la nouvelle technologie. Mais en était-il bien ainsi ? La Lotus 80 sans aileron était supposée constituer un bond technologique, mais finalement elle fonctionna pas bien.
Problèmes de voitures
Williams était lui aussi tout à fait à la pointe de la technologie avec sa nouvelle voiture, la FW07. Cependant elle ne fut pas prête au début de la saison et Jones et le nouveau coéquipier Regazzoni commencèrent dans l'ancienne machine. Ferrari était également en retard avec la 312T4. Celle-ci ne se montra pas aussi bonne, en tant que voiture à effet de sol, que les voitures citées plus haut, mais elle était puissante et fiable. Scheckter quitta Wolf pour rejoindre Villeneuve. Après 18 mois dans les coulisses, Renault se développa pour faire une deuxième entrée pour René Arnoux et construisit la RS10, voiture efficace.
Ligier commença la saison en trombe, et Laffite gagna les courses en Argentine et au Brésil. La nouvelle Ferrari arriva à Kyalami et Villeneuve et Scheckter firent un doublé. Ils répétèrent ce résultat à Long Beach où ils furent poursuivis par Jones dans l'ancienne Williams. Ligier réagit en Espagne en faisant place nette au premier rang. Depailler mena partout. Lotus eut une très bonne journée, car Reutemann et Andretti prirent la deuxième et troisième place.
Zolder vit le début de la Williams FW07, Jones mena facilement jusqu'à son abandon, en laissant la victoire à Scheckter, Jody gagna de nouveau à Monaco, poursuivi par la FW07 de Regazzoni. Après avoir abandonné dans cette course, Hunt décida qu'il en avait eu assez et il mit son casque au vestiaire. Wolf engagea le fougueux Finlandais Keke Rosberg pour le remplacer.
Les réalisations de Renault
En
France, les rêves de Renault devinrent réalité quand Jabouille donna à son équipe sa première victoire. Elle fut éclipsée dans une finale époustouflante oùScheckter continuait à amasser des points, et en gagnant à Monza, il en avait gagné suffisamment pour le titre alors qu'il restait deux course à courir. Villeneuve reçut alors l'ordre de rester dans son sillage. A Montréal, Brabham avait abandonné la terrible BT48 et la remplaça par la BT49 à moteur Cosworth DFV. Cela n'intéressait pas Lauda qui annonça son abandon. La course fut un duel acharné entre Jones et Villeneuve, ce dernier s'inclina et ce fut la quatrième victoire du pilote Williams cette année.
Les deux pilotes s'affrontèrent de nouveau sur une piste mouillée à Watkins Glen, mais Jones perdit une roue après un arrêt au stand, et le petit génie canadien gagna avec une autre démonstration de la fiabilité de Ferrari.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
Pos. |
Pilote |
Nat. |
Marque |
Pts |
1 |
RAS
Ferrari
51
2
Can
Ferrari
47
3
Aus
Williams-Ford
40
4
Fr
Ligier-Ford
36
5
Sui
Williams-Ford
29
6
Arg
Lotus-Ford
20
Fr
Ligier-Ford
20
8
Fr
Renault
17
9
GB
McLaren-Ford
15
10
EU
Lotus-Ford
14
Fr
Tyrrell-Ford
14
Fr
Tyrrell-Ford
14
Les quatre meilleurs scores des sept premières courses et
les quatre meilleurs scores des suivantes, comptent
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
CONSTRUCTEURS