Comme l'année dernière, où l'épreuve avait été purement et simplement annulée, le GP de Bahreïn va-t-il être supprimé du calendrier de la saison de F1 ? Le conflit intérieur, qui a éclaté il y a 18 mois est toujours d'actualité et menace toujours la sécurité de la course. Alors que a 4e manche du championnat du monde est toujours prévue le 22 avril sur le circuit de Sakhir, près de Manama, la FIA "est en contact quotidien avec les plus hautes autorités, les principales ambassades européennes et bien sûr les promoteurs locaux et le promoteur international" du Grand Prix, indique la FIA."La FIA est le garant de la sécurité lors de la course et compte, comme dans chaque pays, sur les autorités locales pour garantir cette sécurité. Sur ce point-là, nous avons été régulièrement assurés, par les plus hautes autorités de Bahreïn, que tous les enjeux de sécurité sont sous contrôle", ajoute la Fédération internationale. Le président de la FIA, Jean Todt, n'est pas directement concerné par le contrat de promotion commerciale du Grand Prix de Bahreïn signé, comme tous les autres Grands Prix du calendrier de la F1, avec la Formula One Management (FOM) de Bernie Ecclestone, la société qui détient les droits de la F1.Des centaines de personnes ont encore manifesté vendredi à Bahreïn pour réclamer la libération d'Abdel Hadi al-Khawaja, un militant qui poursuit en prison une grève de la faim depuis près de deux mois. Deux manifestations massives ont eu lieu, l'une dans un quartier de Manama et l'autre dans le village d'Aali, selon des témoins sur place. M. Khawaja, condamné à la réclusion à perpétuité dans le sillage des manifestations des chiites, majoritaires à Bahreïn, contre la dynastie sunnite en février/mars 2011, a entamé une grève de la faim dans la nuit du 8 au 9 février. Des répressions ont fait plusieurs morts.Des événements récents qui ont par exemple poussé Damon Hill à changer d'avis. Alors qu'il était favorable au maintien du Grand Prix il y a quelques mois, le champion du monde 1996 est beaucoup moins chaud. "Ce que nous devons faire avant tout, c’est de voir les dégâts au niveau de l’aspect humain si la course a lieu. Vu la situation actuelle, la tenue de la course créerait plus de problèmes qu'elle pourrait en résoudre. Ce serait une mauvaise politique, et mauvais pour la Formule 1, d’être vus comme imposant une loi martiale pour pouvoir organiser la course", a-t-il estimé dans The Guardian. "Il y a presque 100 000 personnes qui risquent leur vie pour protester contre leur condition de vie. Il y a encore beaucoup de douleur dans ce pays. Il faut que la F1 montre qu’elle veut le bien de tout Bahreïn et pas seulement d’une certaine partie de la population"