Alonso pilote de l'année 2010

Fernando Alonso (Ferrari) n'a pas remporté le championnat du monde mais les patrons l'ont reconnu comme meilleur pilote du plateau 2010.

Fernando Alonso a laissé échapper au dernier moment un titre mondial qui lui paraissait promis mais son talent et son mérite ont été reconnus. Et pas par n'importe qui : les douze directeurs d'équipe du championnat 2010 l'ont élu "pilote de l'année" selon le vote traditionnellement organisé par le magazine britannique de référence, Autosport.Au terme d'une consultation où chaque patron a cité son top 10 de 2010, les pilotes ont reçu des points suivant le barème du Mondial (25-18-15-12-10-8-6-4-2-1). Avec un total de 229 unités, l'Espagnol a devancé le champion du monde allemand de Red Bull Sebastian Vettel (220 pts) et la Britannique de McLaren Lewis Hamilton (196 pts). La suite du classement a placé Mark Webber (Red Bull, 146 pts) au 4e rang, alors que les prestations de Robert Kubica (Renault, 129 pts), 5e, ont visiblement été remarquées en dépit d'une R30 loin d'être à la hauteur de la Ferrari, de la McLaren et surtout de la Red bull.La suite manifeste la décevante campagne de Jenson Button (McLaren), le champion du monde 2009, classé 6e avec 86 pts, devant Nico Rosberg (Mercedes, 68 pts). Le débutant Nico Hülkenberg, poleman au Brésil et sans volant depuis que Williams lui a préféré le fortuné Pastor Maldonado, émerge à une belle 8e place, à égalité de points (17) avec Felipe Massa (Ferrari), passé au travers de sa saison. La 10e place de Rubens Barrichello (11 pts) souligne la contribution du vétéran brésilien à l'écurie Williams.Le titre honorifique attribué à Fernando Alonso est significatif car la F10 a été souvent intrinsèquement inférieure à la RB6 de Sebastian Vettel et Mark Webber. L'ibère a apprécié cette marque d'estime en déclarant à Autosport : "Je suis absolument ravi que les directeurs d'équipe m'ait choisi comme le meilleur pilote de l'année. C'est une raison de plus pour affirmer que cette saison a été sensationnelle malgré la déception de n'avoir pu franchir le dernier obstacle."

Stefano Domenicali, son patron à la Scuderia, a précisé : "C'est un secret de Polichinelle d'affirmer qu'il est un pilote doué, mais je dois dire que, au nom de tout le monde chez Ferrari, ce fut un honneur pour nous de travailler avec lui d'un point de vue humain. Il a été un aiguillon."