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Hamilton : les preuves du mensonge

Lewis Hamilton (McLaren) a fait croire aux commissaires du GP d'Australie que Jarno Trulli (Toyota) l'avait délibérément passé sous safety car en fin de course. Or il en avait reçu l'ordre de McLaren, ce que les enregistrements radio ont prouvé.

On se demandait en quoi Lewis Hamilton (McLaren) avait pu enfreindre la morale sportive pour mériter d'être exclu du résultat final du Grand Prix d'Australie. Il apparaît qu'il a induit en erreur les commissaires de la 1ère manche du Mondial en prétendant que Jarno Trulli (Toyota) l'a volontairement repassé sous régime de safty car, pendant laquelle tout dépassement est interdit, dans le 57e des 58 tours de la course à Melbourne.

La FIA a précisé, jeudi, à Sepang, que des éléments d'appréciation importants manquaient aux commissaires dimanche, pour établir le scénario de la scène controversée. D'une part, ils n'avaient pas les enregistrements radio entre le champion du monde 2008 et son équipe au moment où ils ont auditionné le pilote britannique et l'Italien de Toyota, une heure après l'arrivée. Ils disposaient juste de la vidéo des faits montrant la sortie de piste de Trulli et le dépassement de l'Italien sur la McLaren N.1 pour reprendre sa 3e place.

Pendant l'audition, Lewis Hamilton et David Ryan, le team manager de McLaren, ont soutenu qu'il n'y avait pas eu d'instruction de laisser repasser Jarno Trulli. Le directeur de course du Grand Prix a même demandé à Hamilton s'il avait consciemment laissé Trulli passer. L'Anglais a répété que non.

Hors, quelques minutes plus tôt, le pilote d'outre-Manche avait expliqué devant les médias que McLaren lui avait demandé de redonner sa position. Il a donc changé de version devant les commissaires, de concert avec son team manager. A la clé, une pénalisation de Trulli et la 3e place du podium. Ce que l'on ne comprend pas, surtout, c'est pourquoi Hamilton a décidé de redonner sa position, de son propre fait, comme l'indique la conversation radio. Après tout, Trulli s'était sorti tout seul, et avait perdu sa position de son fait. Hamilton aurait donc peut-être mieux fait de garder sa 3e place.

La FIA a indiqué que "les échanges radio contiennent deux ordres explicites du team (McLaren) de laisser passer la Toyota -Lewis, tu dois laisser passer la Toyota. Laisse passer la Toyota maintenant", exhorte son ingénieur en début d'appel. -"OK", répond Hamilton. Puis, juste après, Hamilton indique : "Il m'est passé devant au ralenti - OK, Lewis. Reste devant pour l'instant. Reste devant", exhorte la radio.

Les commissaires en ont conclu que "Jarno Trulli avait été injustement pénalisé et que Lewis Hamilton avait injustement gagné la 3e place".