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GP de Turquie : Button : "Pas à 100%"

Jenson Button a gagné les deux courses de McLaren cette année mais la MP4 ne lui convient pas encore. Et sauf événement exceptionnel, il ne se voit pas de battre les Red Bull ce week-end.

Quelles nouveautés présentera McLaren ce week-end ?

Jenson Button : Des pièces aéro, des ailerons modifiés. Mais quel effet ça aura, je l'ignore ; sera-ce suffisant pour combler l'écart par rapport à Red Bull ? Elles étaient si loin devant à Montmelo et aussi à Monte-Carlo qu'il n'est pas possible d'effacer le retard avec une seule mise à jour du package. Nous avons besoin d'être plus près des Red Bull en qualification car notre rythme en course est très bon. En se rapprochant d'elles, nous pourrions peut-être alors leur causer des problèmes.

A quel point la piste de l'Istanbul Parl sera-t-elle plus adaptée à la MP4-24 qu'à Monte-Carlo ?

J.B. : C'est une évidence, elle est plus rapide et plus fluide que Monte-Carlo, ce qui conviendra à notre voiture. En espérant que notre F-duct nous aidera. Red Bull veut l'adopter mais ça ne sera que la première partie du travail car ça réclame du temps pour le mettre au point. Plus vous roulez avec, plus il devient efficace.

Qu'aimez- vous de la piste turque ?

J.B. : C'est un circuit fun, un endroit génial où piloter. Ils ont fait du super boulot (ndlr : l'architecte Herman Tilke l'a dessiné). Le virage N.8 est génial : il est rapide et comprend quatre cordes, il est bosselé et on s'y met toujours la misère. C'est amusant. Quand on y entre, on prend le virage à bras le corps. Ça ressemble à des montagnes russes, à haute vitesse, même si on garde toujours le contrôle. Il permet aussi de doubler.

L'an dernier, vous en aviez marre que les gens vous parlent du double diffuseur mais ça avait une réelle importance. L e F-Duct est -il aussi crucial cette année ?

J.B. : Oui. C'est une super idée, vraiment innovante. La F1 a besoin de ce genre de choses. Ça met du temps pour le faire, ce n'est pas quelque chose qu'il suffit juste de copier. Chaque équipe a sa propre version du dispositif. C'est le genre de chose que les gens détestent ne pas avoir, et qu'ils adorent quand ils l'ont. C'est bon pour l'intérêt du sport.

Quelle différence vous a le plus frappé par rapport à la saison passée ?

J.B. : J'ai une voiture différente et c'est là le plus gros changement. J'étais avec la même équipe depuis sept ans et ils avaient construit une voiture autour de moi, alors que là je me trouve doucement avec la nouvelle, comme je suis sûr que Michael Schumacher l'expérimente chez Mercedes. Je travaille là-dessus, mais il me faut encore un ou deux trucs. A chaque course, l'équipe apprend un peu plus à me connaître et ça aide. Ça ne se déroule pas trop mal étant donné que j'ai gagné deux courses mais je ne suis pas à 100%.