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    Jerez – 22/07 : Vettel le plus rapide


    Sebastian Vettel s’est montré le plus rapide de cette première journée d’essais privés sur le circuit espagnol de Jerez. Profitant du fait que les équipes ont concentré leurs efforts sur les développements de 2008 et aussi de 2009, l’allemand a réalisé un chrono de 1’19’’844, devançant de plus de trois dixièmes Gary Paffet – pilote d’essais de McLaren Mercedes.

    Luca Badoer termine la journée en troisième position. L’italien de chez Ferrari a passé sa journée à se concentrer sur le travail des pneus slicks avec le niveau d’appui prévu pour 2009.

    « Nous avons terminé notre programme. Ce matin, il était important d’aller loin dans des éléments techniques pour comprendre ce qu'il s’est passé dimanche dernier à Hockenheim. Nous avons collecté beaucoup de données, et ça continuera au cours des prochains jours quand nous testerons également des solutions pour les prochaines courses, » déclare Luca Badoer.

    La plus part des équipes ont décidé de confier la première journée d’essais privés à leurs pilotes d’essais. Cette session de quatre jours est la dernière avant le break qui suivra le Grand Prix de Hongrie.

    Ainsi, Niko Hulkenberg, pilote d’essais Williams, réalise le quatrième temps, devant Sébastien Buemi au volant de la Red Bull Racing et Romain Grosjean dans la Renault.

    Jarno Trulli est le deuxième pilote du jour à s’être concentré sur les tests des pneus slicks, avec sa Toyota qui était configurée par rapport aux règlements 2009. Il devance Alexander Wurz, pilote d’essais Honda.

    « Nous avons pris un bon départ et collecté des données intéressantes pour le développement de la voiture de l’année prochaine. Demain, je commencerai à travailler sur la préparation de la Hongrie, » précise l’italien.

    Le principal sujet de discussion du jour a été l’incident rencontré par BMW Sauber où un de ses mécaniciens a reçu une décharge électrique quand il a touché la F1.07C équipée du Kinetic Energy Recovery System (KERS).

    Christian Klien a directement arrêté sa journée, après trois tours d’installations et, puisque BMW Sauber n’est pas certaine de la cause de l’accident, elle a abandonné son travail sur le système KERS pour le moment.



    Résultats de la séance
                   
    Cl.   Pilote Equipe Châssis M.T. Ecarts Tours
    01 - Sebastian Vettel Toro Rosso STR3 1'19''844 --- 94
    02 - Gary Paffet McLaren Mercedes MP4/23 1'20''179 + 0'00''335 80
    03 - Luca Badoer Ferrari F2008 1'20''697 + 0'00''853 69
    04 - Nico Hulkengerg Williams FW30 1'20''953 + 0'01''109 58
    05 - Sébastien Buemi Redbull Racing RB4 1'20''997 + 0'01''153 110
    06 - Romain Grosjean Renault R28 1'21''223 + 0'01''379 71
    07 - Jarno Trulli Toyota TF108 1'21''459 + 0'01''615 96
    08 - Alexander Wurz Honda RA108 1'21''596 + 0'01''753 84
    09 - Christian Klien BMW-Sauber F1.08 --- --- 3

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    Horner sur ses pilotes 2009 : « Mauvais timing pour Alonso »

    Christian Horner, directeur sportif de Red Bull Racing, déclare que le timing n’était pas bon pour que l’équipe autrichienne essaye d’engager Fernando Alonso pour l’année prochaine.

    L’écurie de Milton Keynes a confirmé hier que Sebastian Vettel remplacera David Coulthard en 2009, mettant fin aux spéculations concernant une possible arrivée de Fernando Alonso.

    Christian Horner indique que le double champion du monde n’a jamais été une option pour l’équipe à cause de la situation actuelle de l’écurie et du pilote.

    « Cela n’a jamais été une option. Sebastian (Vettel) est un membre du programme jeune pilote de Red Bull depuis beaucoup d’années à présent et il a de toute évidence démontré du potentiel. Donc, après que David (Coulthard) ait annoncé sa retraite, c’était une décision facile et naturelle de le remplacer par Sebastian, » précise-t-il.

    « Fernando (Alonso) est un pilote fantastique, j’ai un respect énorme pour lui. Je pense qu’il est l’un des trois meilleurs pilotes au monde, mais le timing n’était pas bon pour Red Bull Racing et lui. C’est tôt dans l’année pour confirmer ses deux pilotes mais nous avons opté pour la stabilité dans l’équipe, afin d’apporter de la clarté au personnel de l’ingénierie. Maintenant est le meilleur moment pour faire une annonce de ce que nous savions être de toute façon une certitude à 99%, et pour nous concentrer sur le futur. »

    Christian Horner révèle, cependant, que Red Bull Racing aurait seulement considéré Fernando Alonso comme une option s’ils n’avaient pas engagé Sebastian Vettel.

    « Pour nous, le seul autre pilote que nous aurions envisagé à la place de Sebastian était Fernando, mais comme je l’ai dit, le timing n’était pas bon pour aucune partie. »

    Source : Autosport.be

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    L'Audi Quattro Sport




    On ne le répètera jamais assez : s'il ne fallait retenir qu'une seule voiture de rallye, ce serait incontestablement l'Audi Sport Groupe B. Peu d'automobiles sont aussi symboliques que celle-ci. Et même si elle ne fut pas la toute première Audi Quattro à disputer le championnat du monde des Rallyes, elle fut indéniablement la plus efficace, celle qui imposa définitivement la transmission intégrale.

    revoit sa copie. L' C'est au salon de Genève 1980 qu'est présentée pour la première fois l'Audi Quattro. Celle que l'on nomme aujourd'hui "Ur-Quattro" (littéralement la "Quattro Originale") fait aussitôt fureur. Efficace et bien motorisée, elle s'illustre aussi bien sur route que sur les pistes du WRC. Le premier titre de champion du monde des constructeurs arrivera en 1982. Mais en 1983, une victoire au championnat des pilotes ne suffira pas à contrer Lancia, qui remporte le titre constructeurs. Conscient des faiblesses de la Quattro (maniabilité et fiabilité), AudiAudi Sport Quattro est présentée au salon de Francfort 1983, avec un empattement réduit et un nouveau moteur.

    Afin d'obtenir l'homologation "Groupe B", une série de 200 exemplaires est demandée. Ce sont finalement 214 Sport Quattro de route qui sortiront des chaînes de production d'Ingolstadt. Avec 306 chevaux pour 1300 kilos, elles seront les Allemandes les plus puissantes de l'époque. Et dans sa version compétition, la Sport Quattro sera une arme redoutable qui s'illustrera du rallye Monte Carlo à Pikes Peak. L'année 1984 sera celle de la consécration : Audi remporte les championnats du monde pilote et constructeur et la Sport Quattro rentre définitivement dans la légende.

    Aujourd'hui, seule 5 Quattro Groupe B sont encore en état et, sur les 214 produites, il ne resterait qu'environ 140 Sport Quattro de route. Sa rareté contribue de nos jours plus que jamais à son aura. Audi Tradtion en présentera 5 exemplaires (de chacune des 4 couleurs de série - rouge, bleu, vert et blanc - ainsi qu'une des 2 seules noires produites) aux côtés de la voiture de course au salon "Techno Classica" qui se tiendra à Essen du 26 au 30 mars.




    Il est difficile de débuter une saison sportive plus brillamment que ne le fit Audi en 1984. Au Rallye Monte-Carlo 3 Audi ont remporté chacune leur catégorie, en groupe N, en groupe A et en groupe B. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l'Audi quattro n'avait jamais remporté l'épreuve Reine du championnat du Monde des rallyes. Voilà un "oubli" réparé, et de belle manière.

    En groupe N, c'est l'équipage Pierre BOS et JC. LEUVREY qui l'emporte avec une Audi 80 quattro de 136 chevaux, comme les voitures de série !
    En groupe A, c'est la 80 quattro de Bernard DARNICHE, navigué par A. MAHE, qui empoche le trophée tant convoité. Cette voiture de 194 chevaux pour 1220 kilos est arrivée en tête à Monaco après une semaine de lutte, juste devant une autre Audi 80 quattro, celle de Guy CHASSEUIL.
    Le groupe B, la catégorie reine, a été emportée par Walter RÖHRL et Christian GEISTDÖRFER avec la maintenant connue Audi quattro A2. C'est une première pour la voiture, mais l'équipage vainqueur grave son nom pour la quatrième fois au palmarès de l'épreuve. La quattro ne pèse plus que 1050 kilos pour une puissance qui s'établit aux environs de 360 chevaux.
    La grande force de ces 3 voitures est leur transmission intégrale, qui, il faut bien l'avouer, a fait des miracles tout le long de cette semaine entièrement enneigée. Après une telle démonstration, les derniers sceptiques des quatre roues motrices ont été définitivement convaincus de l'efficacité du système.
    Pour achever le triomphe allemand et illustrer encore plus leur outrageuse domination, il faut signaler que les 3 premières places du groupe B ont été trustées par les quattros de Walter RÖHRL, Stig BLOMQVIST et Hannu MIKKOLA. Après un tel étalage de gloire, on ne sait plus s'il s'agit du triomphe d'un constructeur ou de la défaillance collective de l'adversité...

    Lors de la seconde épreuve de la saison, en Suède, les mêmes adversaires constaterons, encore une fois impuissants, la toute puissante armada allemande faire main basse sur les 3 premières places avec, dans l'ordre, S. BLOMQVIST, M. MOUTON et P. EKLUND. Le même sénario se répétera au Portugal, à l'Acropole, Nouvelle-Zélande, Argentine et Côte-d'Ivoire.
    Mais ces victoires qui donneront le titre pilote à Stig BLOMQVIST et le tritre constructeur à AUDI ne cacheront pas la nouvelle génération de voitures qui se profile sous la forme de la Peugeot 205. Cette génération a réussi l'impossible pari d'allier la légèreté et la maniabilité de la Lancia STRATOS à l'efficacité d'une AUDI, avec son moteur turbo et sa transmission intégrale.

    Audi n'a jamais réussi à imposer sa puissance sur une surface "dure", laissant ainsi des arguments à ses détracteurs. La 205 a réussi lors de son premier rallye à faire un temps scratch dès la 2ème spéciale, avant de prendre la tête du rallye. Tous les acteurs sont devenus spectateurs, médusés par une telle réussite effrontée.
    Dès le Tour de Corse 84, le monde des rallyes bascule dans une nouvelle ère, une ère inflationiste, une ère de démesure, l'ère des "monstres" qui en fera le succès mais qui en précipitera la fin.

    Pour donner la réplique à l'intruse qui osait relever le défi de la puissance, Audi avait sorti en Corse son arme absolue, la Sport quattro, homologuée le 1er avril 1984, à la même date que le 205 Turbo 16. Confiée à W. RÖHRL elle manquait singulièrement de finition car elle a été engagée la veille des vérifications techniques !
    Le nouveau moteur qui l'équipe est l'oeuvre du Dr Fritz INDRA et il ne développe "que" 420 chevaux.... mais son potentiel est de plus de 500 chevaux ! Avec sa taille réduite de 32 centimètres par rapport à l'A2, on dirait presque sa caricature... mais une fois fiabilisée, elle justifiera tout le bien que son potentiel laissait apercevoir.


    Mais une fois de plus, Audi a agit plus dans la précipitation que raisonnablement. Ainsi, cette saison, la Sport quattro sera peu souvent à l'arrivée des épreuves où elle était engagée. D'ailleurs Stig Blomqvist ne la prendra qu'en Côte-d'Ivoire, lui préférant l'A2 qui lui convenait bien.

    On notera que Michèle MOUTON fera cette année une demi-saison après les nombreuses années passées à écumer les routes et les pistes du monde entier, tant pour le compte de FIAT que celui d'AUDI.

    Il restera de cette année que le double titre d'Audi sera partiellement éclipsé par l'entrée en matière fracassance de la jeune lionne de Sochaux.

    Mais à Ingolstadt, les services commerciaux tentent fort logiquement de tirer parti des victoires aquises sur le terrain à l'aide des pages de publicité telles que celle-ci.



    Fiche technique Audi Quattro Sport (1985-1986)















    Moteur Audi Quattro Sport (1985-1986)
    Type du moteur 5 cylindres en ligne
    Energie Essence
    Disposition Longitudinal avant
    Alimentation Injection Bosch L Jetronic
    Suralimentation Turbocompresseur + intercooler
    Distribution Double arbre à cames en tête
    Nombre de soupapes 4 par cylindre
    Alésage & Course - mm
    Cylindrée 2133 cc
    Compression -
    Puissance 306 chevaux à 6700 tr/min
    Couple 35.7 mkg à 3700 tr/min
    Transmission Audi Quattro Sport (1985-1986)
    Boite de vitesse 5 rapports
    Puissance fiscale NC
    Type Intégrale
    Antipatinage Non
    ESP Non
    Châssis Audi Quattro Sport (1985-1986)
    Direction Crémaillère, assistée
    Suspensions Av Mc Pherson
    Suspensions Ar Mc Pherson
    Cx -
    Freins avant Disques ventilés
    Freins arrière Disques ventilés
    ABS Serie
    PneuAv 235/45 VR15
    PneuAr 235/45 VR15
    Dimensions Audi Quattro Sport (1985-1986)
    Longueur 416 cm
    Largeur 180 cm
    Hauteur 135 cm
    Coffre 0 litres
    Poids 1350 kg
    Performances Audi Quattro Sport (1985-1986)
    Poids/Puissance 4.41 kg/cv
    Vitesse max 259 km/h
    0 à 100 km/h 5.6 sec
    0 à 160 km/h - sec
    0 à 200 km/h 19.5 sec
    400 mètres DA 13.6 sec
    1000 mètres DA 24.7 sec
    Consommations Audi Quattro Sport (1985-1986)
    Sur route -
    Sur autoroute -
    En ville -
    Conduite Sportive -
    Reservoir 90 L
    Autonomie autoroute -
    Emissions de CO2 g/km
    Equipements & prix
    Nb airbags -
    Climatisation -
    Prix de base plus dispo (- €)


    L'Audi Quattro est avant tout une voiture qui a marqué l'esprit de nombreux passionnés d'automobile en révolutionnant le paysage automobile mondial. En effet, si l'on exclut l'anecdotique Jensen FF, la "Quattro" est la première voiture de sport équipée d'une transmission intégrale. A ce titre, et compte tenu de la relative rareté de certaines versions, elle constitue certainement un collector amené à devenir très prisé dans les

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    La Berlinette Alpine : Éternelle jeunesse



    Cela fait des dizaines d’années que la Berlinette Alpine chavire le coeur de tous les amateurs de conduite sportive et pourtant, elle n'a pas pris une ride. Fruit de la formidable passion de son créateur, Jean Rédélé, elle reste le symbole de la sportive française. Jolie mais pas "bêcheuse", elle connaîtra, en outre, un destin hors du commun, en devenant Championne du monde Rallyes en 1973.





    ALPINE
    A110
    (1962 - 1977)

    Alpine Renault A110 1300S
    MOTEUR
    Type (cylindres): 4 en ligne
    Position: AR en porte-à-faux
    Alimentation: 2 carburateurs horizontaux Weber 40 DCOE.
    Cylindrée en cm3: 1 296
    Alésage x course en mm: 75,7*72
    Puissance ch DIN à tr/mn: 110 à 6 900
    TRANSMISSION
    Aux roues AR
    Boîte de vitesses (rapports): 4
    POIDS
    Données constructeur en kg: 625
    PERFORMANCES
    Vitesse maxi en km/h: 215

    "Les Berlinettes Alpine vont étonner le monde" avait déclaré Amédée Gordini. La prophétie du vieux "Sorcier" allait se réaliser au-delà de toutes ses espérances... A force de rigueur et de travail, mais aussi de génie et de passion, les petites voitures bleues finiront par triompher des plus riches et des plus puissantes. Ce succès sera celui de Jean Rédélé, pilote émérite, fondateur d'Alpine et par dessus tout, homme de conviction. II saura ainsi réunir les talents les plus divers et former une véritable famille. Il conçoit la première Alpine en 1955, une voiture modeste qui emprunte beaucoup de ses éléments mécaniques aux de série. C'est par son agilité et sa légèreté qu'elle comble un handicap de puissance qui semblait pourtant insurmontable en course. Une sportive pure et dure, taillée sur mesure pour les amoureux de compétition. Toutes les futures création de la marque conserveront cette philosophie. Homogène et pleine de bon sens, combinant esthétique et efficacité, la Berlinette en sera le suprême aboutissement. C'est à l'aube des années soixante qu'elle voit le jour... sur la nappe en papier d'un restaurant.

    Le trait sera bien sûr affiné, mais sa silhouette fuselée restera figée pendant quinze ans. Faute de budget publicitaire, elle se fera connaître sur les routes des rallyes, se taillant bientôt un palmarès capable de remplir un annuaire téléphonique. Renault, d'abord réticent, soutien alors à fond le petit constructeur de Dieppe. Dès 1966, les Berlinettes frappées du losange sont distribuées par le réseau de la régie et deux ans plus tard, Alpine devient le service compétition officiel de Renault. Une alliance qui va donner à la Berlinette le souffle nécessaire pour relever d'autres défis. Avec les mécaniques 1600 cm3 dérivées de la Renault 16, elle s'attaque sans aucun complexe aux rallyes de Championnat du monde. Les fabuleux "négociants en virages" que sont les Andruet, Nicolas, Thérier et Darniche terrassent les pilotes de Porsche, Lancia et Ford et s'adjugent le titre suprême en 1973. En marge de cette épopée, les versions "civiles" comblent les amateurs les plus exigeants. Si sa conduite est exaltante dès que la route n'en finit plus de virer, elle n'est pas des plus confortable, ni des plus faciles à vivre. Spartiate et exigeante, elle ne sera jamais une "vraie" Grand-Tourisme" capable de digérer de longs trajets autoroutiers. Elle n'est pas faite pour cela, même si elle se civilisera bien un peu au fil du temps. Sa vocation exclusive entraînera sa disparition à une époque où les grands constructeurs ignoraient les niches. Jean Rédélé cédera sa société à Renault en 1977, l'année où sortira l'ultime Berlinette des chaînes de Dieppe. Renault, ne mettra qu'une décennie pour dilapider le fabuleux héritage. Près d'un quart de siècle après sa disparition du catalogue, la Berlinette Alpine n'a toujours pas trouvé de remplaçante digne de sa gloire.

    La grande famille des Berlinettes :

    A 110-1100 (1962/69) : 4 cyl.-956/1108 cm3-55/66/85 ch- 531 exemplaires. Ce sont les premières Berlinettes du type A 110. Elles reçoivent d'abord le moteur de la Renault 8 puis celui de la R8 Major.

    (Cote: de 5000 à 14 000 euros)
    A 110-1300 (1970/76) : 4 cyl.-1289 cm3-81 ch-2890 ex. Appelée parfois "V 85", c'est un modèle "d'entrée de gamme" doté du quatre cylindres emprunté à la Renault 1 2 TS. (Cote : de 6000 à 17 000 euros)
    A 110-1300 S (1966-70) : 4 cyl.- 1296 cm3-1 15/132 ch-968 ex. Avec sa mécanique très pointue" dérivée de la compétition (R8 Gordini 1 108 réalésé), elle est considérée poar certains amateurs, comme la plus excitante des Berlinettes. (Cote: de 7500 à 20 000 euros)
    A 110-1300 G (1967/71) : 4 cyl.-1255 cm3-1 105 ch-761 ex. Un "G" pour Gordini et se différencier de l'autre 1300. Elle reprend le moteur de la R8 Gordini-1300. (Cote : de 7000 à 19000 euros)
    A 110-1500 (1967/68) : 4 cyl.-1470 cm3-82 ch-42 ex. La plus rare! Elle est animée par un bloc dérivé de la Renault 16 et préfigure les nouvelles 1600. (Cote : de 5500 à 19 000 euros)
    A 110-1600/1600 S (1969/73) : 4 cyl.-1565 cm3-95/138 ch-202+1550 ex. L'éphémère 1600 s'efface bien vite devant la seule 1600 S. Animée par le moteur de la Renault 1 6 TS, cette dernière est le modèle emblématique de la gamme, le plus proche de la version Championne du monde des Rallyes en 1973. (Cote : de 9500 à 22 000 euros)
    A 110-1600 SC (1973/75) : 4 cyl.-1605 cm3-127 ch-562 ex. Cette version emprunte le nouveau bloc R12 Gordini, monté aussi sur les Renault 17 TS. La cylindrée de 1605 cm3 permettait l'homologation de la version 1800 compétition. Elle hérite de plus du train arrière de la nouvelle A310 qui améliore notablement la tenue de cap. (Cote : de 11000à 28 000 euros) A 110-1600 SX (1976/77) : 4 cyl.-1647 cm3-95 ch-389 ex. La "mal aimée"... Elle est propulsée par le 1647 cm3 de la Renault 16 TX qui ne possède guère de tonus. Ce modèle brille davantage par son agrément et sa fiabilité que par son panache. (Cote : de 8000 à 19000 euros)


    voiture mythique : Alpine-Renault A110 1600 SX




    Dernière représentante de la race des A110, la 1600 SX est souvent la plus méconnue de toutes les Berlinettes produites par l'usine de Dieppe. Et malgré la faible puissance de son moteur R16 TX de 95 ch, elle mérite le détour. A son volant on se prend facilement au jeu.


    En regardant en 1975 au Salon de Paris lai 600 SX, Jean Rédélé est persuadé que sa création a encore de beaux jours devant elle. Mais lucide, il sait que la Régie Renault (actionnaire majoritaire de la marque de Dieppe) l'a déjà condamnée. Effectivement, pour le Losange, l'avenir d'Alpine passe par l'A310, apparue quatre années auparavant. D'ailleurs le baroud d'honneur de la 1600 SX se terminera en juillet 1977. La dernière A110 fabriquée en France* étant vendu à un cadre de l'usine de Dieppe.
    Si cette date marque la fin d'une histoire industrielle, la légende de la Berlinette perdure, il n'y a qu'à voir les yeux des passants lorsqu'ils rencontrent une Alpine A110 dans la rue. Et la 1600 SX, souvent mal-aimée - du fait de son moteur peu puissant (95 ch) provenant de la R16 TX - ne fait pas exception à la règle. C'est que l'on se trouve est en présence d'une voiture exceptionnelle qui a été conçue pour remporter la victoire en rallye (championne du monde des rallyes en 1973), c'est dire que son utilisation au quotidien doit tenir compte de ce postulat de départ

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    La LANCIA Stratos

    Conçue par le carrossier Bertone pour Lancia à la fin des années 60, la Stratos a largement marqué son époque en remportant successivement 3 couronnes mondiales de rallye : 1974, 1975 et 1976, sans compter les nombreux titres nationaux, particulièrement en France.

    Cette page fait le bilan de l' histoire de la création de cette voiture hors norme.

    Vous pouvez aussi retrouver, en cliquant sur le lien :
    la carrière sportive, les caractéristiques techniques et quelques images intéressantes de cette voiture hors normes.


    Un peu d'histoire...

    Il faut tout d'abord dire que Lancia, et donc FIAT, vers la fin des années 60, ont besoin de victoires sportives. Le rachat de LANCIA et la prise de participation chez FERRARI ont fortement ébranlé le groupe FIAT. Il a donc besoin de rassurer ses salariés et de prouver au public sa compétitivité. De plus, à cette époque Lancia a fort à faire dans sa lutte pour la conquête du titre mondial en rallyes avec sa petite mais brillante FULVIA HF face aux SAAB, FORD Escort aux mains de Roger Clark et Hannu Mikkola et maintenant des nouvelles venues, les PORSCHE et ALPINE. Aussi les dirigeants de LANCIA confient-ils le projet à Cesare FIORIO (jeune pilote retraité mais déjà responsable Lancia des Rallyes !) de pourvoir au remplacement de la Fulvia.

     

    Le chassis
    FIORIO a été impressionné par une maquette de Bertone présentée au salon automobile de Turin en 1970. Ce projet était si révolutionnaire que certains de ses concepteurs l'imaginaient plus fait pour l'espace (la stratosphère) que sur nos routes et lui donnèrent un nom évocateur : STRATOS.
    C. Fiorio convainquit les responsables de Lancia de construire un véhicule spécifique pour se lancer dans le Championnat International des rallyes et non de partir d'un modèle existant. Il crée ainsi un précédent en faisant construire une voiture pour la faire concourir et non pour la vendre !

    Pour Lancia, le problème était d'arriver à construire ce modèle à un nombre suffisant d'exemplaire (500 pour l'homologation) sans générer des coûts exorbitants, c'est à dire sans créer une chaine de montage spécifique et, d'autre part, sans dédier une équipe de techniciens pour effectuer les montages manuellement. Il résolurent ce problème en sous traitant la construction du chassis et de la carosserie en fibre de verre chez le concepteur du modèle, Bertone. L'assemblage final sera assuré chez Lancia.

    Fiorio travailla avec Bertone sur la maquette avec nombre d'ingénieurs et une nouvelle maquette, roulante celle-ci, fut présentée au public à Turin en novembre 1971 : c'est la Stratos HF.
    Elle possédait un moteur Lancia V4 1,6 l en position centrale arrière dans un chassis monocoque et tubulaire en acier avec un habillage en fibre de verre pour les portières et les capots avant et arrière. Toute la partie arrière, suspensions et moteur est complètement découvrable pour une accessibilité maximale. L'aérodynamique a été particulièrement soignée avec un nez très plongeant et très pointu où sont logés les phares escamotables, le tout surmonté d'une verrière hémisphérique.

     

    Le moteur
    Le moteur présenté à Turin en 1971 est trop juste en puissance pour les ambitions de la voiture.
    Parallèlement, Enzo Ferrari ne désire plus continuer à produire la Dino 246 sous son nom car elle est équipée d'un moteur ne correspondant pas à la culture de la marque (les célèbres V12). Le moteur qui équipe cette voiture, un V6 2,4 litres 12 soupapes, a été dessiné par le propre fils d'Enzo Ferrari, Dino Ferrari, prématurément décédé en 1956.

    FIAT le reprenant à son compte, ce moteur peut être implanté dans un autre modèle....
    Cesare Fiorio hérite ainsi du seul V6 Ferrari.

    A l'exposition de Turin en 1972, la Stratos est dans une version proche de celle qui va disputer les rallyes.








    La carrière sportive...

    Durant l'année 1972, de nombreux essais seront effectués et l'auto sera même engagée dans différents rallyes ayant une catégorie "prototype".
    A l'automne 1972 un exemplaire de la Stratos aux couleurs Marlboro fut engagée au Tour de Corse aux mains de Sandro Munari mais un bris de suspension força l'équipe à revoir sa copie. Un mois plus tard, au rallye Costa del Sol en espagne, elle abandonna de nouveau mais pas sans mener la course pendant plusieurs étapes. Elle prouvait déjà qu'elle avait le potentiel requis pour gagner.

    En avril 1973, au Firestone Rallye en Espagne, Sandro Munari emmena la Stratos à sa 1ère victoire. Il recommença au Tour de France Auto en septembre 1973. Vers la fin de l'année débuta la production régulière de la voiture dans les ateliers Bertone.
     
    Tour de France 1973

    En 1974 la Stratos épaula la Fulvia dans la conquête du titre. Elles permirent à Lancia d'emporter le Championnat International des Marques en se partageant 10 victoires.
    Le 1er octobre 1974 la voiture obtint son homologation FIA en groupe 4.

    En 1975, la Stratos fut la seule représentante officielle de Lancia. Elle courait sous les couleurs Alitalia.
    En janvier, Sandro Munari emporta la 1ère des trois victoires successives au Monte Carlo.
    Suivirent 5 autres victoires durant la saison, dont le rallye de Suède et le San Remo.

    En 1976, elle emporta 7 rallyes dont le Monte Carlo, le rallye du Portugal, le San Remo, le Tour de Corse, etc....
    Le titre ne pouvait lui échapper. Cette année vit la Stratos aux mains d'une équipe privée française : Chardonnet. Avec Bernard Darniche aux commandes, elle emporta le titre français cette année là.... et d'autres années encore, même après la fin de la production de la voiture chez Bertone ! B. Darniche gagna 33 rallyes à son volant, bien plus que Sandro Munari qui n'en emporta "que" 13.

    En 1977 Lancia décida de mettre fin à la carrière internationale de la Stratos au profit de la FIAT 131 préparée par Abarth. Ceci ne l'empêcha pas de remporter de nombreux rallyes, dont le Monte Carlo. 1977 fut la dernière année où l'on vit la Stratos porter sa livrée Alitalia.
     
    Fiat Abarth 131 en 1977

    N.B :
    Il est important de signaler que le remplacement de la Stratos a pour origine un changement de politique de la Direction du groupe FIAT qui veut faire profiter de son image sportive un de ses modèles les plus vendus, la Fiat 131, ...qui ne brille pas par l'élégance ni la finesse de sa ligne...
    Spoliée de compétition mondiale, la Stratos n'en reste pas moins une redoutable concurrente qui ira disputer la vedette à la nouvelle égérie de la Direction à bien des reprises.
    Elle prouve, ainsi, que bien qu' écartée, elle est toujours aussi véloce et compétitive !


    En 1978 les équipes sportives Fiat et Lancia fusionnent. La Fiat 131 s'était emparée de la quête du titre mondial. La Stratos est reléguée à certaines épreuves pour lesquelles la 131 n'est pas prête.

    En 1979 il n'y avait plus de Stratos officielle, mais grâce à B. Darniche et l'équipe Chardonnet, la Stratos emporta une 4ème fois le Rallye Monte Carlo. On ne pouvait plus la voir participer que dans les championnats nationaux et dans le championnat d'Europe, qu'elle emporta à 2 reprises.


    Lancia STRATOS engagée en 1981 par l'équipe Chardonnet

    En 1982, avec l'avènement du groupe B, la Lancia Stratos vit expirer son homologation. Elle était condamnée aux musées, sauf pour certaines compétitions sur piste qui acceptent les anciennes gloires de la route.
    Mais elle peut partir la tête haute, elle laisse un palmarès que la nouvelle Lancia Rally 037 aura à coeur de dépasser.... malheureusement sans y parvenir, mais c'est une autre histoire !

     

    Post-scriptum :
    Jusque-là, le rallye avait été dominé par des voitures de sport, certes performantes mais développées pour la vente. Personne n'avait jamais imaginé produire une voiture dans le but unique de l'employer en compétition. Les règles du rallye ont été édictées pour que 500 voitures au minimum soient produites pour permettre l'homologation et la participation dans des rallyes internationaux (bien que pendant la période de développement de la Stratos ce chiffre ait été réduit de 500 à 400). La FIA, l'organisme régissant ce sport, estimait que ce nombre était si élevé qu'il découragerait n'importe quel constructeur de produire une voiture juste pour la compétition. Les concepteurs de la Lancia Stratos ont été au bout du raisonnement du législateur et ont ainsi créé la première "homologation spéciale".
    Avec sa vision d'une voiture dédiée à ce sport, dès la première ébauche sur la feuille blanche et sans aucune contrainte de devoir vendre la voiture, Cesare Fiorio a inventé une nouvelle conception de la voiture de Rallye.
    Il a inventé la première vraie voiture de rallye.
    Il allait faire des émules, principalement à l'ère du groupe B qui se profile à l'horizon . . .

     

    Le chassis :
    La Stratos est composée d'une cellule centrale monocoque en acier sur laquelle vient se greffer à l'avant deux poutres qui portent les suspensions et les trains roulants et, à l'arrière, une cage en tubes rectangulaires sur laquelle sont fixés le bloc moteur et l'ensemble suspension/train.
    Cette disposition permet de centrer les masses au milieu de la voiture et la cage en tubes permet une rigidité et une accessibilité maximale pour toutes les interventions. De plus, cela permettait de moduler la configuration de la voiture en fonction du profil de l'épreuve à venir car une large gamme de réglages ont été prévus dès la conception de la voiture.


    La coque :
    La stratos est recouverte d'une "peau" en fibre de verre qui va de la pointe du museau où se cachent les optiques jusqu'au bout du bequet arrière. La coque et les panneaux de fibre de verre étaient fabriqués dans les ateliers Bertone, dans la banlieue de Turin, puis, assemblés aux autres parties dans les ateliers Lancia.

    Retrouvez ces photos dans l'Album photos

    CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DETAILLEES

    Moteur
    Type
    Disposition
    Nombre de cylindres
    Cylindrée
    Alesage x course
    Puissance
    Couple maxi
    Culasse
    Soupapes
    Bloc cylindres
    Arbre à cames
    Lubrification
    Alimentation
    Consommation

    I
    FERRARI Dino
    central arrière monté tranversalement
    6 en V à 65°
    2418 cm3
    93,5 x 60 mm
    260 ch DIN à 7 800tr/mn (variait en fonction de la configuration)
    25 m/kg à 5 300 tr/mn
    alliage léger
    2 par cylindre
    fonte
    4 arbres à came en tête commandés par chaîne
    carter humide
    3 carburateurs double-corps verticaux Weber
    20 l aux 100 km (données d'origine Ferrari)

    Transmission
    Boite de vitesse
    Disposition
    Embrayage
    Roues motrices

    I
    Ferrari 5 rapports
    en position transversale, dans l'axe du moteur
    bi-disque Borg and Beck
    Roues arrières

    Suspension
    Avant
    Arrière
    Amortisseurs

    I
    Triangles superposés et barre anti-roulis
    McPherson avec barre anti-roulis
    hydrauliques avec ressort hélicoïdal

    Direction

    À crémaillère - 2,5 tours de butée à butée

    Freins
    Avant
    Arrière

    I
    disques ventilés (266 mm de diamètre)
    disques ventilés (270 mm de diamètre)

    Dimensions
    Empattement
    Longueur
    Largeur
    Hauteur
    Voies
    Jantes
    Pneumatiques
    Poids
    Réservoir de carburant

    I
    2,180 m
    3,710 m
    1,760 m
    1,114 m
    Avant : 1,430 m - Arrière 1,460 m
    Campagnolo en alliage léger -  8 x 15"
    205 x 70 x 14
    900 kg
    90 litres (2 réservoirs centraux)

    Images TECHNIQUES

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    L'ouverture des capots Vue arrière Gros plan sur le moteur

    Source: rallye-stars.com

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