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    Formule 1 Hors-piste Les Britanniques outrés

    Formule 1 Hors-piste 

    Les Britanniques outrés

    Les réactions d'indignation fusent outre-Manche depuis les insultes racistes proférées à l'encontre de Lewis Hamilton à Montmelo.

    Des voix se sont élevées lundi en Grande-Bretagne pour réclamer la suppression du Grand Prix d'Espagne de la saison de Formule 1 après les insultes racistes dont a été victime le pilote Lewis Hamilton samedi sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone. Alors qu'il participait à des essais, le Britannique, premier pilote noir de l'histoire de la F1, s'est fait traiter de "nègre de merde" à chaque fois qu'il émergeait du stand de McLaren.

    Des photographies parues dans la presse britannique montrent des spectateurs le visage grimé en noir et portant des T-shirts sur lesquels était inscrit "Hamilton's family" (ndlr : famille d'Hamilton) à l'avant et "Alonso N°1" derrière. Equipiers l'an passé dans l'écurie britannique, Hamilton et l'Espagnol entretiennent des relations exécrables. "Comment Dieu est-ce possible que des gens habillés comme ça aient pu entrer sur le circuit ?" , s'est offusqué le ministre britannique des Sports Gerry Sutcliffe qui a emboîté le pas à la presse pour suggérer la suppression du Grand-Prix de Catalogne à Montmelo le 27 septembre.

    "Pas la première fois"

    Il a dit son intention de demander des explications sur ces événements "écoeurants" à la Fédération internationale automobile (FIA) et à son homologue espagnol. "Ce n'est pas la première fois que des sportifs britanniques sont l'objet d'insultes racistes en Espagne", a ajouté le Gerry Sutcliffe. En novembre 2004, lors d'une rencontre Espoirs à Madrid, des joueurs noirs de l'équipe anglaise avaient été conspués par des supporteurs imitant des cris de singe.

    Un porte-parole de la FIA a dit sa "surprise et sa déception" et promis des "sanctions" en cas de répétition de tels actes, se gardant toutefois d'évoquer une suppression du Grand Prix de Catalogne. Le directeur du circuit, Ramon Praderas, a promis de "renforcer les mesures de sécurité". "Il y a beaucoup en jeu et nous pourrions perdre beaucoup, ce qui fait que nous ne tolérerons pas ce genre de choses lors du Grand Prix" , assure Praderas.

    Deux spectateurs ont été expulsés et les responsables du circuit ont finalement fait retirer des banderoles insultantes et protégé le stand de McLaren à la demande de l'écurie britannique. "La vérité, c'est que je me sens plutôt triste. J'aime ce pays (ndlr : l'Espagne), spécialement Barcelone", a réagi Hamilton.

    Le Britannique, qui a terminé deuxième du classement des pilotes pour sa première saison, est détesté par les supporteurs d'Alonso qui estiment que leur favori a été lésé à son profit par McLaren-Mercedes l'an passé. "A aucun moment, je n'ai essayé de porter préjudice à Fernando, mais la lutte a été très dure et mon image en Espagne sévèrement abîmée", a-t-il reconnu.

    Dans un communiqué, la fédération automobile espagnole (RFE) a fait part de sa "répulsion absolue devant ces incidents incompréhensibles" provoqués par des "idiots" et exprimé son "soutien et (sa) solidarité à l'écurie McLaren, spécialement à son pilote, Lewis Hamilton".

    AFP

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    Formule 1 Saison 2008 Retour vers le futur

    Formule 1 Saison 2008 

    Renault : retour vers le futur

    Flavio Briatore s'est affiché en patron d'équipe réquinquée par le retour de Fernando Alonso, jeudi, à Boulogne-Billancourt, où elle présentait son projet 2008.

    Devant cinq cent journalistes et invités, Renault a officiellement présenté sa saison de Formule 1 2008, jeudi, à Boulogne-Billancourt. Rapidement, Carlos Ghosn a assumé le passé récent, et pesant. "La saison passée a été un désastre ; ce n'est pas moi qui le dit, c'est Flavio Briatore. Nous avions quand même terminé au 3e rang au championnat Constructeurs", a rappelé le président-directeur général, qui a ajouté que le team avait "une tradition de vainqueur", avant de laisser parler le patron opérationnel de l'équipe.

    "Cette année, on a besoin, au départ d'une course, d'être sûrs à 50 pour cent que l'on terminera dans les trois-quatre premiers" , a dit Flavio Briatore, volontairement évasif. L'explication est simple : la R28 n'a pris la piste que le 21 janvier dernier à Valence, et les nouveaux pilotes, le revenant Fernando Alonso et le débutant Nelson Piquet Jr, ont aligné les kilomètres -1500 en quatre jours- pour remplir les bases de données, sans traquer la performance. "Mais c'est ce que nous ferons dès demain, à Barcelone" , s'est empressé de corriger le manager italien.

    Alonso : "Ce n'est pas une revanche"

    Avec son héros espagnol récurrent, double champion du monde (2005, 2006), Renault envisage de nouveau l'avenir avec sérénité ; d'autant que le Losange n'a pas perdu sur tous les tableaux en 2007, saison garnie d'un seul podium, une deuxième place à Fuji de Heikki Kovalainen, échangé chez McLaren avec Fernando Alonso. "La Formule 1 est un outil puissant pour assoir la notoriété de la marque sur des marchés non-traditionnels et les ventes de Renault hors Europe de l'Ouest ont augmenté de 16,5% en 2007", a souligné Bernard Rey, président de l'équipe, pour qui la Formule 1 "estun investissement pertinent et profitable pour Renault". Bref, la présence sur les 18 pistes du Mondial 2008 des jolies monoplaces blanches, jaunes et oranges n'a presque pas d'équivalent marketing.

    C'est sous un tonnerre d'applaudissement que le "Taureau des Asturies" était pour la première fois apparu au volant d'une Renault, lors des derniers tests à Valence. L'Ibère de 26 ans, qui a décroché 15 de ses 19 victoires avec l'équipe française, s'est réjouit de disposer à nouveau d'une structure entièrement dédiée. "Avant toute chose, je suis un compétiteur et il est clair que je veux gagner" , s'est-il plu à répéter. "Je ferai mon maximum pour que cela arrive et je sais que c'est ce que l'équipe attend de moi. Certains considèrent que j'ai une revanche à prendre sur 2007, ce n'est pas mon approche. J'aborde cette saison comme je l'ai toujours fait, en me concentrant sur mon travail. Mes premières sensations dans la voiture ont été bonnes et l'équipe continue de travailler sans relâche. Pour le moment, c'est encourageant". Mais il ne rêve pas, et compte sur un mois de développement intensif pour combler une partie de l'écart sur Ferrari et McLaren.

    Piquet encore dans le flou

    "Pour le moment, nous sommes loin d'eux, 0.8 sec à 1 sec, ce qui est trop à mon goût. Nous ne comptons pas gagner à Melbourne, c'est impossible. Nous verrons comment évolue la voiture en cours de saison, et ce que nous pourrons alors espérer. Mais je pense que je peux déjà apporter des choses sur la voiture qui la feront progresser", a-t-il complété. Il revisite en quelque sorte ses propos de l'an passé, lorsqu'il avait évalué à une demi-seconde son apport personnel en arrivant chez McLaren.

    Sans le dire, Fernando Alonso est bien content d'avoir Nelson Piquet Jr à ses côtés. "Non, il n'y aura pas de problèmes relationnels avec Fernando", s'est engagé Flavio Briatore, qui a officieusement déjà réparti les rôles : Alonso N.1, Piquet N.2. Pas de remake du scenario Alonso/Hamilton expérimenté chez McLaren en 2007, donc. Le Brésilien, vice-champion GP2 2006, fils du triple champion du monde (1981, 83, 87), ne sait même à vrai dire pas encore exactement où il en est, pour avoir peu roulé cet hiver. "Le mois de février sera très important pour moi" , prévient-il. En somme, Alonso et Piquet n'attaqueront pas le Grand Prix d'Australie, le 16 mars, bardés des mêmes certitudes. Ni au même niveau, pour tout dire.

    Rayon technique, Enstone a ressorti de ses cartons les caractéristiques châssis -un train avant précis surtout- qui plaisaient tant à Alonso entre 2003 et 2006. Néanmoins, ce dernier a estimé que le bannissement de l'anti patinage et des assistances électroniques, à travers l'unité de gestion standard, privaient de pertinence toute comparaison avec la R27.

    Di Grassi N.3

    Le changement le plus visible apporté à la R28 est un capot avant qui trahit un recentrage des masses vers l'avant pour mieux faire chauffer les pneus Bridgestone, et la suppression de la "quille". "L'avant de la voiture a été très travaillé avec une nouvelle suspension avant et un nouvel aileron", a décrit Bob Bell, directeur technique châssis. "L'arrière de la voiture a également été revu sans pour autant négliger les bases. Nous avons pleinement confiance ; les résultats que nous avons pressentis en soufflerie se retrouveront en piste".

    Enfin, Renault a intronisé le Brésilien Lucas di Grassi, vice-champion GP2 2007, comme pilote N.3, et le Français Romain Grosjean, champion de Formule Euro Series 2007, pilote-essayeur. Ils étaient tous deux en combinaisons officielles Renault F1 sur la scène, tandis que l'Anglais Ben Hanley, vice-champion World Series by Renault, pilote en GP2 européen cette saison, était en combinaison Renault Driver Development.

    Premier rookie en pole pour sa première course et vainqueur de ses deux premières courses en GP2, Romain Grosjean devrait effectuer son premier roulage à bord d'une R28 le 21 février, sur le circuit National de Silverstone. "Il a gagné les deux courses à Dubaï, mais pas d'emballement. Il faut voir comment il va évoluer, et quand est-ce qu'il sera mûr pour la Formule 1", a dit Flavio Briatore.


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