Après avoir succédé à Fernando Alonso chez Renault la saison dernière, Heikki Kovalainen continue à marcher sur les traces de l'Espagnol qu'il va cette fois remplacer au sein de l'écurie McLaren-Mercedes. Le team anglo-allemand l'a annoncé vendredi. Préféré à Pedro de la Rosa qui endossera une nouvelle fois le costume de troisième pilote, le Finlandais fera donc équipe avec Lewis Hamilton, vice-champion du monde 2007. Martin Whitmarsh, directeur exécutif de McLaren, en salive déjà. "Je pense que Lewis et Heikki vont former une excellente paire de pilotes. Je suis confiant, ils vont bien travailler ensemble."

Auteur d'une première saison remarquée au sein de l'écurie Renault, Heikki Kovalainen (26 ans) a terminé l'exercice 2007 à la 7e place du Championnat du monde des pilotes avec 30 points au compteur. Mis à l'écart par le team tricolore qui lui a préféré Nelson Piquet Jr. en vue de la saison à venir, le Finlandais n'aura pas tardé à retomber sur ses pattes. McLaren l'a choisi et lui a fait parapher un contrat à long terme. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela le réjouit. "C'est fantastique. L'équipe a toujours été populaire en Finlande grâce à Mika (Hakkinen) et Kimi (Räikkönen). Je suis vraiment heureux de faire partie de cette équipe. Je me rends compte que nous allons avoir beaucoup de travail mais je suis impatient", assure-t-il sur le site officiel de McLaren.

Après avoir cohabité avec Giancarlo Fisichella chez Renault, Kovalainen va découvrir un nouveau coéquipier, lui aussi rookie la saison dernière. "Je ne connais pas bien Lewis, même si l'on s'est parlé à de nombreuses occasions en 2007, reconnait-il. Mais de ce que j'ai pu entendre, c'est un type sympa." Un type sympa qui a eu maille à partir avec Fernando Alonso... "Je n'ai pas à juger de ce qui n'a pas marché avec Fernando. (...) Cela ne m'intéresse pas." Heikki Kovalainen est tourné vers l'avenir. Il n'a pas tort, celui-ci s'annonce plein de promesses.

Source : Eurosport

Sébastien Bourdais s'apprête en 2008 à débuter en Formule 1 avec Toro Rosso après cinq années glorieuses dans la série Champcar au sein de l'écurie dont l'un des co-propriétaires est l'acteur Paul Newman qu'il considère comme "son grand-père spirituel".

Sacré champion quatre fois consécutivement (2004, 2005, 2006, 2007) après avoir été meilleur "rookie" (débutant) en 2003 au volant de sa Lola Ford sous les couleurs de Newman/Haas/Lanigan Racing, Sébastien Bourdais a réussi l'un des plus grands exploits du sport automobile nord-américain. "Cela reste, au jour d'aujourd'hui, les meilleures années de ma vie, tant privée que sportive. Nous nous sommes mariés avec Claire et nous avons eu Emma. Je suis arrivé semi-professionnel et célibataire. J'en ressors en homme, père de famille et professionnel de mon sport", se réjouit le pilote de 28 ans.

Ce dernier continue d'entretenir une relation privilégiée avec l'acteur américain Paul Newman, 82 ans, qui apprécie tout particulièrement le Français au point de lui avoir fait la surprise d'assister à son mariage, il y a un an et demi au Mans. "Cette rencontre a été tout à fait inattendue et surprenante. Il nous a rapidement pris en amitié avec Claire. Nous avons fait des choses incroyables et insoupçonnées avec Paul, passant par exemple Thanksgiving chez lui ou en nous rendant à Daytona. C'était un peu irréel, d'autant que l'on ne pense pas que les icônes telles que lui puissent être des gens comme tout le monde", raconte-t-il.

"Des années fantastiques"

"On se tient au courant. Nous nous appelons et il a déjà prévu de venir sur des Grands Prix. Nous garderons le contact quoi qu'il arrive", poursuit Sébastien Bourdais. Désormais, l'unique pilote français au volant d'une Formule 1 aborde son nouveau challenge avec "sérénité mais aussi maturité et avec une certaine expérience".

"Lorsque les portes ne se sont pas ouvertes après mon titre en F3000, en 2002, je ne me suis pas offusqué. Je connaissais les règles. J'ai tenté le pari Champcar car je souhaitais rester en monoplace. Je ne le regrette pas. J'ai enrichi mon vécu après des années fantastiques", assure-t-il. "Au début, courir était un jeu, une passion plus qu'un rêve. Lorsque c'est devenu plus sérieux, que j'ai compris que je pouvais peut-être aller au bout, après avoir gagné le championnat de France F3 en 1999, j'ai commencé à y croire, un peu", dit-il.

Celui-ci prévient toutefois qu'il ne faudra pas tout attendre de lui dès la première année. "Nous n'avons pas une auto pour gagner mais elle peut entrer dans les points quand même assez souvent et je pense que ce sera l'objectif cette année" , annonce le pilote de Toro Rosso. "Il faut avant tout grandir ensemble et voir ce qui va se passer. On ne doit pas penser à changer tout de suite d'écurie, ce n'est pas constructif" , ajoute Bourdais, conscient de l'attente du public français et des médias.

Source : Eurosport

Fernando, vous voilà à nouveau pilote Renault en 2008. Heureux ?

Fernando Alonso : Oui. Vraiment. Tout le monde connaît la valeur d'une équipe comme ING Renault F1 Team et son formidable palmarès en Formule 1. Il ne faut pas oublier qu'ensemble, nous avons remporté consécutivement les championnats de 2005 et 2006, saisons auxquelles j'ai eu la chance de prendre part… C'est une des plus grandes équipes, soutenue par des sociétés très importantes. C'est une écurie qui connaît le chemin de la victoire.

L'attente a-t-elle était longue ? Dans quel état étiez-vous ces dernières semaines ?

F.A. : Pour être honnête, j'ai pris des vacances les trois premières semaines de novembre. J'ai mis ce temps à profit pour me détendre à fond et me déconnecter du monde de la Formule 1. Toutefois, la décision n'a pas pris plus d'une semaine parce que tant moi que les personnes qui m'entourent, nous étions relativement clairs sur ce que nous souhaitions faire.

Pourquoi Renault ? De combien d'autres options disposiez-vous ?

F.A. : Les options… A vrai dire, j'en avais pas mal, nous savons que c'est pas facile. Je suis l'un des 22 privilégiés qui pilotent une voiture de Formule 1 chaque année, et je suis encore plus privilégié puisque je peux quitter une équipe de tout premier plan pour aller dans une autre tout aussi prestigieuse. Nous savons tous que de nombreux pilotes ne parviennent jamais à évoluer en Formule 1. Ce ne fut pas une décision facile à prendre. Je tiens à remercier toutes les écuries pour l'intérêt qu'elles m'ont montré. Comme je l'ai déjà dit, j'ai choisi Renault en tenant compte non seulement de leur engagement en F1 mais également de leur magnifique palmarès.

Vous rendez-vous compte de toute l'encre qui a coulée en attendant que vous preniez cette décision ?

F.A. : Pas spécialement. Comme je l'ai dit, j'étais en vacances les trois premières semaines. Mais à partir du moment où nous avons commencé à étudier nos options, nous nous sommes rendu compte que les journaux et pratiquement tous les sites Internet évoquaient le fait que nous avions parlé avec toutes les équipes. Ici, ils parlaient d'un contrat d'un an ou de trois ans, ailleurs ils racontaient que j'étais allé visiter telle ou telle usine, d'autres annonçaient que je prenais une année sabbatique !! C'est alors que j'ai pris conscience de toutes les rumeurs qui couraient et le plus drôle ça a été de voir ce qui se disait à propos de mon " recrutement " dans la presse tous les matins.

Mais ne trouvez-vous pas normal que les gens aient tant envie de connaître votre avenir et qu'ils puissent s'inquiéter que vous ne vous retrouviez sans baquet ?

F.A. : Ce n'est jamais allé au point que je me retrouve sans volant. Ce qui est certain c'est que la décision que je devais prendre n'était pas aussi simple que celle de choisir entre un pantalon gris ou un pantalon noir. Nous parlons là d'une décision importante et comme je n'allais pas monter dans une voiture avant janvier…, il n'y avait pas d'urgence. Je comprends l'attente des gens, sachant que j'ai toujours reçu le soutien de mes fans. Je me souviens toujours avec énormément d'émotion le soutien que j'ai reçu tout au long de cette année de la part de ces personnes. Je n'ai peut-être pas bien vu tout ce qu'on leur racontait, parce qu'il s'était créé une sorte de compétition entre les différents journaux pour savoir lequel publierait la nouvelle en premier. Il s'est dit trop de choses.

Quelle note donneriez-vous à votre saison avec McLaren ?

F.A. : Il n'est pas simple de résumer une saison entière en une note ou un chiffre. Ce qui est certain c'est que la saison 2007 a été une bonne année pour moi malgré ce qui a pu transparaître à l'extérieur. Je n'aime pas que les gens oublient qu'à seulement 20 tours du dernier Grand Prix du Championnat, au Brésil, j'étais en position de remporter le titre de champion du monde à nouveau. Plus tard, Kimi [Räikkönen] a dépassé Massa et avec cette victoire, Kimi marquait le nombre de points suffisants pour rafler la couronne. En prenant cela en compte, si on m'avait dit en début de saison que je me battrais jusque dans les ultimes tours du championnat pour décrocher à nouveau le titre mondial avec une nouvelle équipe, j'aurais signé de suite.

Comment voyez-vous la saison prochaine ?

F.A. : C'est la question que nous nous posons tous à cette date et je pense que personne ne peut y répondre avec exactitude. A priori, on sait très bien que les équipes comme Ferrari feront toujours partie des favoris. Mais en ce qui concerne les équipes qui ont eu des soucis d'adaptation aux pneumatiques Bridgestone, on espère que cette saison elles vont résoudre leurs problèmes pour revenir à un bon niveau. Peut-être que Renault fera partie des équipes qui vont progresser. Aujourd'hui le défi est que Renault retrouve le haut du tableau et ce dès janvier et février et que nous soyons plus proches des podiums la saison prochaine.

Pensez-vous vous battre encore pour le titre la saison prochaine ?

F.A. : On verra ce qui sera possible de faire… Ce qui est sûr c'est qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Tout d'abord, nous devons mettre la R28 en piste en janvier puis commencer à travailler à fond afin d'arriver à la première course avec une voiture aussi performante que possible. J'ai relevé un défi similaire l'année dernière pendant l'hiver et je pense sincèrement que nous pouvons réussir là encore. A partir de quoi, il faudra faire un championnat parfait et espérer que les autres n'aillent pas trop vite…